224 pages
Langue : French
Publié 16 octobre 2015
224 pages
Langue : French
Publié 16 octobre 2015
Traduit en plus de vingt langues, Les Prisons de la misère a renouvelé le débat scientifique et civique sur les rapports entre châtiment et inégalité dans les sociétés avancées. L’ouvrage révèle les voies par lesquelles un « sens commun » punitif (police de tolérance zéro, peines planchers, couvre-feux, incarcération à tout-va), élaboré en Amérique par un réseau de think tanks néoconservateurs, s’est internationalisé, dans le sillage de l’idéologie économique néolibérale dont il est la traduction en matière de « justice ». Il contribue à instaurer un nouveau gouvernement de la misère mariant la main invisible du marché du travail dérégulé au poing de fer d’un appareil pénal intrusif et omniprésent. Cette nouvelle édition revient sur les évolutions pénales de la décennie passée et montre comment la tornade sécuritaire s’est étendue aux pays du Second monde. Tracer l’arc différentiel de la pénalisation de la pauvreté sur trois continents éclaire la transformation …
Traduit en plus de vingt langues, Les Prisons de la misère a renouvelé le débat scientifique et civique sur les rapports entre châtiment et inégalité dans les sociétés avancées. L’ouvrage révèle les voies par lesquelles un « sens commun » punitif (police de tolérance zéro, peines planchers, couvre-feux, incarcération à tout-va), élaboré en Amérique par un réseau de think tanks néoconservateurs, s’est internationalisé, dans le sillage de l’idéologie économique néolibérale dont il est la traduction en matière de « justice ». Il contribue à instaurer un nouveau gouvernement de la misère mariant la main invisible du marché du travail dérégulé au poing de fer d’un appareil pénal intrusif et omniprésent. Cette nouvelle édition revient sur les évolutions pénales de la décennie passée et montre comment la tornade sécuritaire s’est étendue aux pays du Second monde. Tracer l’arc différentiel de la pénalisation de la pauvreté sur trois continents éclaire la transformation de l’État à l’ère du néolibéralisme triomphant. Car le retour imprévu de la prison sur l’avant-scène institutionnelle ne s’explique pas par l’évolution de la criminalité, pas plus que par l’efficacité supposée des bureaucraties policières et judiciaires. Il résulte de choix politiques adossés à des rapports de pouvoir. L’inflation carcérale qui sévit pratiquement partout aujourd’hui n’est pas une fatalité mais une politique publique. Il s’ensuit qu’on peut la remettre en question et l’inverser par d’autres politiques.