Langue : French
Anthropocène, âge du désastre.
Qu’est-ce qu’une catastrophe? Qu’est-ce qu’un désastre? Comment ces phénomènes ont-ils caractérisé de manière implacable l’aventure industrielle des deux derniers siècles?
L’époque de l’Anthropocène est animée par une inépuisable obstination. Si le désastre constitue toujours une occasion pour faire de la philosophie, la meilleure manière de l’interpréter, consiste à en interroger les mécanismes cruels et les responsabilités profondes qui l’ont engendré. Ces événements ne sont pas seulement les résultats des arcanes de la technologie. Ils s’ancrent souvent dans la banalité de notre quotidien. Derrière des objets que nous considérons insignifiants se trouvent la chimie, la pétrochimie, la métallurgie, l’aliénation de la production en série, mais surtout le sacrifice de millions d’individus qui souffrent des conséquences de tous les désastres qui ont accompagné l’aventure industrielle de l’humanité.
L’Anthropocène serait-il alors l’âge du désastre? Ces phénomènes marquent-ils une continuité ou une rupture? Une chose est certaine: l’Anthropocène semble bien être l’époque des bilans …
Qu’est-ce qu’une catastrophe? Qu’est-ce qu’un désastre? Comment ces phénomènes ont-ils caractérisé de manière implacable l’aventure industrielle des deux derniers siècles?
L’époque de l’Anthropocène est animée par une inépuisable obstination. Si le désastre constitue toujours une occasion pour faire de la philosophie, la meilleure manière de l’interpréter, consiste à en interroger les mécanismes cruels et les responsabilités profondes qui l’ont engendré. Ces événements ne sont pas seulement les résultats des arcanes de la technologie. Ils s’ancrent souvent dans la banalité de notre quotidien. Derrière des objets que nous considérons insignifiants se trouvent la chimie, la pétrochimie, la métallurgie, l’aliénation de la production en série, mais surtout le sacrifice de millions d’individus qui souffrent des conséquences de tous les désastres qui ont accompagné l’aventure industrielle de l’humanité.
L’Anthropocène serait-il alors l’âge du désastre? Ces phénomènes marquent-ils une continuité ou une rupture? Une chose est certaine: l’Anthropocène semble bien être l’époque des bilans et non celle des choix décisifs. Ces derniers, hélas, nous les avons pris au XIXe siècle.
Ce livre remet en question deux siècles de catastrophes à travers une posture interprétative “humaniste”, au cœur desquels l’homme est l’acteur et responsable principal. Progrès, imaginaire, désastre environnemental et narrations du mensonge se croisent en un récit qui rend encore plus tragique et nécessaire la réflexion anthropocénique, la seule qui pourra essayer d’éteindre les étincelles des nombreux incendies en cours.
Alfonso Pinto est documentariste et chercheur en Géographie et Cultures visuelles. Ses recherches concernent les rapports entre cultures audiovisuelles et sciences humaines et sociales; la géohistoire culturelle des désastres et des catastrophes; les expériences, les imaginaires et les esthétiques de l’Anthropocène avec une attention particulière au thème des pollutions et des désastres industriels.
Direction de la collection: Michel Lussault et Valérie Disdier
Livre édité avec le soutien de Burgundy Ventures.