Mametchi a publié une critique de Il était un piano noir : mémoires interrompus par Barbara
Il était un aigle noir
4 étoiles
J’ai découvert une Barbara avec une personnalité similaire à ce que je pouvais m’imaginer à écouter ses chansons, son ton, sa voix, sa posture. C’est-à-dire une personnalité attachante, frêle et forte en même temps ; ses chansons parlent souvent de sujets tristes mais on ressent en elle une forme de joie et d’optimisme qui sont assez bouleversants !
On ressent ses qualités comme ses défauts (son côté cheffe, assez autoritaire au travail). Elle explique les coulisses des spectacles musicaux (d’un point de vue technique) et ça peut être très intéressant à lire pour les personnes du métier, probablement.
Je n’ai pas aimé son ode à Depardieu parce bon maintenant… A mon avis ça devait déjà se voir à l’époque que c’était un porc… Mais Barbara semble avoir fréquenté des porcs toute sa vie sans nécessairement s’en rendre compte. Elle décrit par exemple une relation bien toxique avec un …
J’ai découvert une Barbara avec une personnalité similaire à ce que je pouvais m’imaginer à écouter ses chansons, son ton, sa voix, sa posture. C’est-à-dire une personnalité attachante, frêle et forte en même temps ; ses chansons parlent souvent de sujets tristes mais on ressent en elle une forme de joie et d’optimisme qui sont assez bouleversants !
On ressent ses qualités comme ses défauts (son côté cheffe, assez autoritaire au travail). Elle explique les coulisses des spectacles musicaux (d’un point de vue technique) et ça peut être très intéressant à lire pour les personnes du métier, probablement.
Je n’ai pas aimé son ode à Depardieu parce bon maintenant… A mon avis ça devait déjà se voir à l’époque que c’était un porc… Mais Barbara semble avoir fréquenté des porcs toute sa vie sans nécessairement s’en rendre compte. Elle décrit par exemple une relation bien toxique avec un certain « H ». Ce qui est marrant d’ailleurs c’est que c’est à lui qu’était destiné « Dis, quand reviendras-tu ? » et j’ai toujours pensé que cette chanson parlait d’un ex, alors que c’était son partenaire actuel, c’est dire à quel point le gars était négligeant et inexistant dans sa vie. C’est bien, en lisant ça, ça fait relativiser les relations de merde : la grande Barbara est passée par là aussi !
C’est aussi dans ce livre qu’elle révèle l’inceste de son père, et ça c’est à la fois fort qu’elle en parle et tragique que ça ne soit sorti publiquement qu’à titre posthume. En en parlant, elle évoque le silence dans lequel l’inceste plonge les enfants, et ce silence a lieu pendant presque 60 ans pour sa part, donc. Alors, on finira sur ces mots :
"Les enfants se taisent parce qu’on refuse de les croire. Parce qu’on les soupçonne d’affabuler. Parce qu’ils ont honte et se sentent coupables. Parce qu’ils ont peur. Parce qu’ils croient qu’ils sont les seuls au monde avec leur terrible secret. De ces humiliations infligées à l’enfance, de ces hautes turbulences, de ces descentes au fond du fond, j’ai toujours resurgi. Sûr, il m’a fallu un sacré goût de vivre, une sacrée envie d’être heureuse, une sacrée volonté d’atteindre le plaisir dans les bras d’un homme, pour me sentir un jour purifiée de tout, longtemps après. J’écris cela avec les larmes qui me viennent. C’est quoi, ces larmes ? Qu’importe, on continue !"