Anthony a publié une critique de Le Tour du monde en quatre-vingts jours par Jules Verne
Le Tour du monde en quatre-vingts jours
3 étoiles
Alors je ne surprendrai personne en écrivant que ce roman d'aventure, aux yeux de l'adulte du XXIe siècle, a pris un très gros coup de vieux. À l'époque déjà, adolescent, je n'avais pas accroché à ce roman de Jules Verne ; aujourd'hui, il porte (davantage encore) tous les travers coloniaux de l'époque. Je crois que le paroxysme est atteint avec les sacrifices indiens, où la jeune femme est sauvée des flammes, et plus tard l'attaque du train, par les Amérindiens. Je suis heureux d'avoir rouvert ce Jules Verne (trente-cinq ans que je n'avais rien lu de l'auteur), celui précisément qu'à l'époque je n'avais pas apprécié : ça me conforte dans l'idée qu'il me faut rester sur l'image que j'en avais adolescent ; et cela n'entachera que très peu ceux que j'avais aimés (20 000 lieues sous les mers, Voyage au centre de la Terre ou Cinq semaines en ballon, par …
Alors je ne surprendrai personne en écrivant que ce roman d'aventure, aux yeux de l'adulte du XXIe siècle, a pris un très gros coup de vieux. À l'époque déjà, adolescent, je n'avais pas accroché à ce roman de Jules Verne ; aujourd'hui, il porte (davantage encore) tous les travers coloniaux de l'époque. Je crois que le paroxysme est atteint avec les sacrifices indiens, où la jeune femme est sauvée des flammes, et plus tard l'attaque du train, par les Amérindiens. Je suis heureux d'avoir rouvert ce Jules Verne (trente-cinq ans que je n'avais rien lu de l'auteur), celui précisément qu'à l'époque je n'avais pas apprécié : ça me conforte dans l'idée qu'il me faut rester sur l'image que j'en avais adolescent ; et cela n'entachera que très peu ceux que j'avais aimés (20 000 lieues sous les mers, Voyage au centre de la Terre ou Cinq semaines en ballon, par exemple), des romans beaucoup plus orientés vers la science. En matière littéraire comme ailleurs, il est bon de ne pas vouloir « regoûter les eaux du passé ¹ » :-)
¹ « Ne désire jamais, Nathanaël, regoûter les eaux du passé. » André Gide, Les Nourritures terrestres, Gallimard, 1897