Dès l'enfance, elle apprend à baisser la tête. On l'a sommée d'épargner aux autres la vue de ses Difformités, qu'elle cache derrière ses cheveux. On la surnomme Méduse depuis si longtemps qu'elle en a oublié son véritable prénom. Chassée du foyer familial pour avoir accidentellement révélé ses Accablances, elle est confinée à l'Atheneum, où l'on préserve la belle société de la vue des jeunes filles disgracieuses.
Dans le ventre de ce lieu lugubre où les Bienfaiteurs s'adonnent à des jeux sournois, Méduse découvre peu à peu les étonnantes mais dangereuses facultés de ses Révoltances. Le jour où elle en émerge enfin, elle apprend que ce qui l'a exclue du monde lui permettra aussi de le dominer, que l'ignominie n'est pas là où elle le croyait. Après avoir affronté la cruauté et ses propres pulsions, c'est désormais son propre regard, qui révulse les femmes et terrasse les hommes, que Méduse devra …
Dès l'enfance, elle apprend à baisser la tête. On l'a sommée d'épargner aux autres la vue de ses Difformités, qu'elle cache derrière ses cheveux. On la surnomme Méduse depuis si longtemps qu'elle en a oublié son véritable prénom. Chassée du foyer familial pour avoir accidentellement révélé ses Accablances, elle est confinée à l'Atheneum, où l'on préserve la belle société de la vue des jeunes filles disgracieuses.
Dans le ventre de ce lieu lugubre où les Bienfaiteurs s'adonnent à des jeux sournois, Méduse découvre peu à peu les étonnantes mais dangereuses facultés de ses Révoltances. Le jour où elle en émerge enfin, elle apprend que ce qui l'a exclue du monde lui permettra aussi de le dominer, que l'ignominie n'est pas là où elle le croyait. Après avoir affronté la cruauté et ses propres pulsions, c'est désormais son propre regard, qui révulse les femmes et terrasse les hommes, que Méduse devra braver. Martine Desjardins signe ici un récit incendiaire sur la honte du corps, l'oppression et le pouvoir de la féminité.
Un renversement des rapports de force qui jette une lumière à la fois crue et raffinée sur la monstruosité.
Une petite perle finement ciselée, un peu sombre et tirant vers le fantastique. L'auteure a un lexique très riche et se paie le luxe de l'enrichir encore d'une foultitude de néologismes, et pourtant ça reste une lecture très fluide que l'on lit comme un polar.
Ce court roman se lit comme un conte. Un conte très sombre qui nous plonge dans des situations extrêmement incommodantes. L'autrice joue avec les mots et si le style peut paraître simpliste, accessible ; je pense qu'il ne faut pas mésestimer l'écriture et ses niveaux de lecture. Bien que je pense avoir compris les fondements de l'ouvrage, je n'ai pas été « retourné » par sa lecture. Ce ne sera sans doute pas le cas pour tout le monde.