Deuvid a publié une critique de Ecotopia par Ernest Callenbach
Un futur éclogique enviable
3 étoiles
Une vision d’un futur écologique et social enviable, qui fait du bien, mais dont le récit a sûrement un peu vieilli
"Twenty years have passed since Northern California, Oregon, and Washington seceded from the United States to create a new nation, Ectopia. Rumors abound of barbaric war games, tree worship, revolutionary politics, sexual extravagance. Now this mysterious country admits its first American visitor: investigative reporter Will Weston, whose dispatches alternate between shock and admiration. But Ectopia gradually unravels everything Weston knows to be true about government and human nature itself, forcing him to choose between two competing views of civilization"--Back cover.
"Twenty years have passed since Northern California, Oregon, and Washington seceded from the United States to create a new nation, Ectopia. Rumors abound of barbaric war games, tree worship, revolutionary politics, sexual extravagance. Now this mysterious country admits its first American visitor: investigative reporter Will Weston, whose dispatches alternate between shock and admiration. But Ectopia gradually unravels everything Weston knows to be true about government and human nature itself, forcing him to choose between two competing views of civilization"--Back cover.
Une vision d’un futur écologique et social enviable, qui fait du bien, mais dont le récit a sûrement un peu vieilli
Avertissement sur le contenu Sans donner la fin du livre, je donne suffisamment de détails pour divulgacher une bonne partie du contenu
Ecotopia est un livre écrit en 1975 qui décrit (de manière évidente) un utopie écologique aux États-Unis. Le principe du livre est intéressant : le livre se déroule en 1999, vingt après que les états de l'Ouest des États-Unis aient fait sécession pour créer Ecotopia, un pays qui se veut basé sur des valeurs écologiques. Les relations et interactions avec le reste des États-Unis ayant été coupées, le narrateur, William Weston, est le premier journaliste à visiter Ecotopia, et le livre se présente comme un mix de ses notes de voyage ainsi que ses articles pour son journal états-unien.
Sur le fond, c'est un livre extrêmement intéressant qui décrit comment une société pourrait faire pour fonctionner sur des bases écologiques, et beaucoup des choix fait par l'auteur sont très parlant aujourd'hui : quitter le modèle de grandes villes pour revenir à des villes moyennes décentralisées, revenir à des modes de construction avec des matières recyclables (comme le bois ou des matériaux modernes mais recyclables) etc. Le livre fait également une part assez belle aux question de patriarcat et de place du travail et des émotions dans la société. Bref, cela fait envie et c'est frappant de voir toutes ces idées être aussi parlants dans un livre écrit il y a presque cinquante ans.
C'est sur la forme que j'ai trouvé le livre décevant. D'une part, il est très premier degré en décrivant une société parfaite, qui se revendique comme supérieure aux états-uniens avec un égo pénible et assez peu remis en question dans le livre (on est loin de la subtilité des dépossédés par exemple). Mais surtout, on retrouve en personnage central un homme blanc d'une quarantaine d'année, assez perdu dans sa vie et qui passe une bonne partie du livre à flirter ou sortir avec des femmes écotopiennes, souvent avec des remarques assez limites. Si il n'est pas antipathique, il reste suffisamment un stéréotype de héro mec pénible pour me gâcher le plaisir du livre. A mon sens, ça montre vraiment un manque de profondeur dans l'écriture du livre, avec beaucoup d’effort de fait sur la question écologique mais au final assez peu sur le récit lui même (ce qui n'est pas si étonnant quand on voit que l'auteur est avant tout un militant écologiste états-unien et non un écrivain). Bref, ça fait du bien de lire un bonne utopie, mais ça manque de recul dans l'écriture.
Avertissement sur le contenu Sans donner la fin du livre, je donne suffisamment de détails pour divulgacher une bonne partie du contenu
Ecotopia est un livre écrit en 1975 qui décrit (de manière évidente) un utopie écologique aux États-Unis. Le principe du livre est intéressant : le livre se déroule en 1999, vingt après que les états de l'Ouest des États-Unis aient fait sécession pour créer Ecotopia, un pays qui se veut basé sur des valeurs écologiques. Les relations et interactions avec le reste des États-Unis ayant été coupées, le narrateur, William Weston, est le premier journaliste à visiter Ecotopia, et le livre se présente comme un mix de ses notes de voyage ainsi que ses articles pour son journalist états-unien.
Sur le fond, c'est un livre extrêmement intéressant qui décrit comment une société pourrait faire pour fonctionner sur des bases écologiques, et beaucoup des choix fait par l'auteur sont très parlant aujourd'hui : quitter le modèle de grandes villes pour revenir à des villes moyennes décentralisées, revenir à des modes de construction avec des matières recyclables (comme le bois ou des matériaux modernes mais recyclables) etc. Le livre fait également une part assez belle aux question de patriarcat et de place du travail et des émotions dans la société. Bref, cela fait envie et c'est frappant de voir toutes ces idées être aussi parlants dans un livre écrit il y a presque cinquante ans.
C'est sur la forme que j'ai trouvé le livre décevant. D'une part, il est très premier degré en décrivant une société parfaite, qui se revendique comme supérieure aux états-uniens avec un égo pénible et assez peu remis en question dans le livre (on est loin de la subtilité des dépossédés par exemple). Mais surtout, on retrouve en personnage central un homme blanc d'une quarantaine d'année, assez perdu dans sa vie et qui passe une bonne partie du livre à flirter ou sortir avec des femmes écotopiennes, souvent avec des remarques assez limites. Si il n'est pas antipathique, il reste suffisamment un stéréotype de héro mec pénible pour me gâcher le plaisir du livre. A mon sens, ca montre vraiment un manque de profondeur dans l'écriture du livre, avec beaucoup d’effort de fait sur la question écologique mais au final assez peu sur le récit lui même (ce qui n'est pas si étonnant quand on voit que l'auteur est avant tout un militant écologiste états-unien et non un écrivain). Bref, ca fait du bien de lire un bonne utopie, mais ca manque de recul dans l'écriture.
Est-ce ça la sobriété heureuse ? Des les années 1970, Callenbach propose un récit ambitieux d’un monde où les questions écologiques et sociales ont été prises à bras le corps par l’État.
Dans cette découverte de ce pays sécessionniste imaginaire on découvre un futur positif ou écologie ne veut pas dire privations. Si tout n’est pas parfait, Callenbach dessine un futur paisible ou protection de l’environnement et épanouissement des personnes vont de paire.
Le récit articulé entre « articles » de William Weston et notes de son journal intime offre un bon aperçu de la transition en soi nécessaire pour déconstruire la vision accumulatrice et matérialiste que l’on nous a inculqué. D’abord cynique et hautain, Weston s’ouvre peu à peu à la culture écotopienne et comprend les valeurs et intérêts défendus.
En 2023, alors que les imaginaires climatiques et écologiques sont souvent teintés de couleurs sombres, ce …
Est-ce ça la sobriété heureuse ? Des les années 1970, Callenbach propose un récit ambitieux d’un monde où les questions écologiques et sociales ont été prises à bras le corps par l’État.
Dans cette découverte de ce pays sécessionniste imaginaire on découvre un futur positif ou écologie ne veut pas dire privations. Si tout n’est pas parfait, Callenbach dessine un futur paisible ou protection de l’environnement et épanouissement des personnes vont de paire.
Le récit articulé entre « articles » de William Weston et notes de son journal intime offre un bon aperçu de la transition en soi nécessaire pour déconstruire la vision accumulatrice et matérialiste que l’on nous a inculqué. D’abord cynique et hautain, Weston s’ouvre peu à peu à la culture écotopienne et comprend les valeurs et intérêts défendus.
En 2023, alors que les imaginaires climatiques et écologiques sont souvent teintés de couleurs sombres, ce récit est utiles pour montrer qu’il peut y avoir des futurs positifs