Une très chouette lecture !

On y suit une sorcière décidée et curieuse du monde, insensible aux étranges codes des sociétés non-magiques, et une jeune femme qui travaille dans une organisation caritative (de celles qui consistent principalement à surveiller les pauvres, puisqu'on le sait, les pauvres sont irresponsables) puisque ses douleurs chroniques l'éloignent des autres travaux. Elle aussi a du mal à s'entendre avec les autres humains, heureusement que son chien est toujours là pour la comprendre.

C'est du fantastique un peu absurde (même si moi j'ai trouvé que ça faisait parfaitement sens), acidulé et critique en passant. C'est très décalé, mais pas décalé pareil de ce que j'ai l'habitude, là c'était plus calé sur moi. Et décalé du monde, de fait. La narration est plutôt décousue, enchaîne d'une anecdote et d'un moment à l'autre, avec des chapitres qui se tiennent, ce qui m'en a fait une lecture très facile et légère.
Je vous rappelle que d'après l'autrice, ce n'est pas un vrai livre et il n'est pas fait pour être lu par de vraies personnes.

Les illustrations d'Anouck Faure ajoutent une touche douce à l'ouvrage, avec ses traits magiques !

Publié pour la première fois en 1919 sous le titre Living Alone, cette réédition (qui arrive de façon amusante en même temps que celle des éditions Cambourakis !) remet à l'honneur une autrice méconnue de nos jours.

(Je préviens qu'à plusieurs reprises, on a des descriptions grossophobes de personnages antagonistes), et que l'histoire se déroule durant la première guerre mondiale.