Selon la position et l'angle sous lesquels on le regarde, le réel peut à l'instar d'une image holographique ou des reflets aux couleurs de l'arc-en-ciel d'une flaque d'essence, se diffracter et apparaître tantôt comme verrouillé, immuable, à l'image du doom que suscitent en nous l'idée d'avenir dans un monde de tech-bros enfants uniques mascus revanchards et puérils où tous les voyants semblent passer au rouge inéluctablement... Tantôt comme tout à fait mystérieux inconnu, regorgeant de possibles, d'embranchements, de possibilités d'agencements.

Mark Fisher critique culturel drôle de philosophe hypersensible car dépressif désespéré, yeux grand ouverts comme anti-brouillard, les antennes tendues vers les confins perçevant explorant délimitant des signaux imperceptibles car lointains, nostalgiques, propulsés dans le sense of wonder des musiques bizarres DIY des inventeur-es des futurs possibles. Ce capitalisme en accélération exponentielle pour franchir les limites de la common decency et creuser les fossés et la violence des inégalités et dont le caractère morbide nous saute à la gueule aujourd'hui pourrait-il contenir les germes de son propre sabotage, à nos avantages - AKA du côté de la vie et d'une forme de dignité ? Les pires menaces se lovent-elles en attendant leur heure dans les plis rassurants et moelleux d'un connu qu'un rayon de lumière fait apparaître hostile, menaçant, en une fraction de seconde.

Convoque Lovecraft et d'obscures séries SFF de la BBC, Burial, ses fantômes pour conclure sa bibliographie par cette dernière réfraction troublante de ces lumière et noirceur singulières sous forme de colliers d'articles/essais.