Arsène a terminé la lecture de Pour une anthropologie anarchiste par David Graeber
Petit opuscule d'un peu plus de 120 pages fort intéressant. Graeber tente d'expliquer les liens entre anarchie et anthropologie pour en conclure d'une part, qu'ils sont à la fois très étroits depuis le début et d'autre part, qu'il ne peut y avoir une seule théorie de l'anarchie. Pour cela il explique, suivant les chapitres, déjà ce qu'est l'anarchie puis l'anthropologie et ensuite il s'appuie sur des exemples de population diverses dont certaines communautés de Madagascar, pour montrer leur manière de fonctionner, de prendre des décisions... Au sortir de cet essai, très séduisant et surtout très intense pour la réflexion, je reste assez sceptique. Cela m'apparaît comme une forme théorique qui, malgré les exemples cités, a peu d'effets or de communautés qui s'installent précisément dans ce but. On peut les voir dans les ZAD par exemple où l'auto-organisation peut prendre cette voie, mais ces communautés restent éphémères et ne développent pas un mouvement d'adhésion massif de la population. Peut-être peut-on en voir d'autres formes dans les squats organisés à Athènes comme dans le film de Yannis Youlountas "Nous n'avons pas peur des ruines"