Arsène a terminé la lecture de ISRAËL/PALESTINE par Thomas Snégaroff
Il s'agit d'une reprise d'un podcast agrémenté de nombreuses cartes, , et biographies d'acteurs du conflit. Le texte essaye de resituer historiquement l'arrivée des juifs en Palestine, le jeu des puissances françaises et anglaises face à l'empire Ottoman durant la 1ère Guerre Mondiale, puis le flux important d'immigration dû à la Shoah et les guerres d'Israël avec ses voisins et l'apparition de la volonté d'émancipation du peuple palestinien avec les mouvements politiques et leurs actions militaires (OLP, Fatah, FPLP) et terroristes parallèlement aux intifadas jusqu'à la situation actuelle avec le Hamas et l'extrême droite alliée aux religieux et aux colons. Certes, il y est fait mention d'énormément de points précis avec des noms d'acteurs, mais la colonisation et l'aspect extrêmement répressif de l'État d'Israël vis-à-vis des palestiniens, en leur interdisant toute activité économique, toute propriété foncière, tous les droits politiques de citoyens, y compris pour les "arabes" israéliens qui s'apparentent à de l'apartheid est évité. Il faut noter que le ce conflit entre un État et un peuple parmi lequel un mouvement politique et armé tente de se révolter, n'est pas décrit sous un aspect religieux musulmans contre juifs, c'est déjà à noter car les médias mainstream et beaucoup de politiques en France ne donnent que cette grille de lecture. Mais à mon sens, plusieus aspects sont passés sous silence. Ainsi, l'aspect colonialiste du sionisme n'est pas donné à voir comme son épine dorsale. De même que les actes terroristes commis contre l'armée anglaise, y compris durant la 2nde Guerre Mondiale, peuvent s'apparenter à une forme d'alliance avec le nazisme, lequel n'est pas non plus combattu par les sionistes. Quant au soutien de mouvements antisémites au sionisme dès son apparition ou encore l'existence de mouvement politiques juifs, comme le Bund, qui n'avaient pas cette visée de départ vers une terre étrangère est complètement passé sous silence. Certes, en 130 pages, on ne peut tout expliquer, donner à voir, et le mérite de ce texte est de donner au lecteur la connaissance d'un certain nombre de faits et de proposer une bibliographie et un accès au podcast "Anatomie d'un conflit" (3 séries de 6 episodes) qui a donné naissance à l'ouvrage.