Un court roman que j'ai commencé le 31/12/2024 dans le train qui nous emmenait vers Toulouse. Je ne connaissais pas du tout cette écrivaine sud-coréenne qui a eu le Prix Nobel en 2024. Un livre qui se lit d'une traite. Elle nous fait revivre la répression menée par le général Chun Doo-hwan qui avait pris le pouvoir par un coup d'État un an après la mort du précédent dictateur Park Chung-hee. Kwangju était emblématique d'une volonté d'étudiants principalement, qui voulait que cesse la loi martiale et pour que commence une réelle démocratisation de la vie politique ainsi qu'une augmentation des salaires. Cette répression menée contre la jeunesse par les forces armées fut l'occasion de tueries massives de manifestants, de jeunes divers et de nombreux actes de torture. L'autrice revient sur ces événements en mêlant une vision poétique des vies des victimes ou de la description de ce qu'iels avaient subi, y compris la mort en se concentrant sur une demi-douzaine de personnages qu'elle décrit dans leur vie d'avant, leur participation aux événements, leurs morts pour certain-e-s et les séquelles qu'iels endurent par la suite.