Arsène a publié une critique de Ce grand dérangement par Didier Leschi (Tracts Grand Format)
Plaidoyer de l'action gouvernementale...
Didier Leschi est un haut fonctionnaire, directeur général de l'Office Français de l'Immigration et de l'Intégration. Jeune, il était militant dans les milieux trotskistes et par la suite, il s'est fortement rapproché de Chevènement. Du coup, par moments, il reprend des phraséologies d'extrême gauche pour les inclure dans une forme de bien-pensance... Il reprend les explications et les justifications du gouvernement (pourrait-il en être autrement ?). Beaucoup de chiffres sont fournis, mais dans le cours des phrases, sans jamais donner de références ni de tableaux qui pourraient permettre de les assembler, les comparer, les organiser et leur donner sens. A certaines étapes de son discours, je pense notamment à tout son point sur le logement, il fait un diagnostic très juste du phénomène de paupérisation de villes qui accueillent une forte proportion d'immigrés lesquels forment de fait des sortes de communautés et à la difficulté extrême de redonner des liens vivants à la mixité sociale. Mais à part de dire que c'est difficile de répartir cette population dans tout le territoire, idem pour le problème de la scolarisation, où il se contente de souligner l'évitement de la carte scolaire (et pierre dans le jardin des enseignants qui seraient les premiers à le faire), comme pour la présence des médecins dont les diplômes sont obtenus à l'étranger et qui permettent au service public de santé de fonctionner (mais ce n'est que la faute du numerus clausus), pas grand-chose comme amorce de réflexion, je n'ose dire de solution. Tout son discours vise à donner le sentiment que l'État fait de son mieux pour accueillir des populations immigrées de manière très humaine, qu'il respecte à tout point de vue les Droits des personnes, qu'il subit des critiques injustes notamment des associations qui, sous prétexte de générosité, l'empêchent de mener ses missions correctement comme la reconduite aux frontières ou même la lutte contre les mafias des passeurs. Je n'ai pas été sensible à la remise en cause du "grand remplacement" car je n'ai pas vraiment identifié les passages où il en est question (peut-être que mon point de vue était trop partial). À de nombreuses reprises, j'ai eu le sentiment qu'il éludait certains aspects qui pouvaient aller à l'encontre de sa défense de la politique menée (par exemple, il ne fait nulle mention de l'agence Frontex lorsqu'il parle de la politique menée au niveau européen, ou même de l'aide à apporter aux pays comme la Grèce, ou l'Italie dans l'accueil des migrants). Il présente l'Europe et la France, comme des terres accueillantes qui ne peuvent recevoir toute cette population qui bénéficie (en France particulièrement) de tout un tas de services gratuits principalement l'Aide Médicale d'État, mais jamais il ne mentionne le fait que les migrants, notamment sans-papiers, participent à la production de richesses, paient aux impôts, souscrivent aux cotisations sociales... et reçoivent moins en retour globalement. Quant au Racisme, ou à la Laïcité, il y a peu de réflexion pour entamer des discussions (hormis les références faites au Pape). Bref, c'est décevant ! Mais je pense qu'il y aurait matière à publier une argumentation en réponse à ce plaidoyer.