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a publié une critique de La Mouette par Anton Tchekhov

Anton Tchekhov: La Mouette (French language, 1996) 3 étoiles

The Seagull (Russian: Ча́йка, tr. Cháyka) is a play by Russian dramatist Anton Chekhov, written …

lecture qui me laisse sur ma faim

Aucune note

Après avoir vue la pièce au théâtre de l'Odéon, je me suis posé la question de pourquoi elle m'avait laissé indifférent : le texte ou la mise en scène ? De fait le texte parle, pour ce que j'en comprends, d'un jeune homme qui veut créer un nouveau type d'écriture qui sorte de l'habitude. Il tente de créer une pièce d'avant-garde dans laquelle une jeune femme proche joue un rôle et dont il est amoureux. Malheureusement, sa mère, actrice reconnue et entichée d'un écrivain à la mode, se moque de lui et la pièce s'interrompt. D'autres personnages interviennent aussi. La jeune femme amoureuse de cet écrivain célèbre part pour devenir actrice à Moscou. On apprend qu'elle a eu une liaison avec cet homme, qu'un enfant est né et mort, et l'écrivain est retourné vers l'actrice célèbre. Lorsque la jeune femme revient et que le jeune homme comprend qu'elle aime toujours l'écrivain à la mode, il se suicide. Elle n'est pas non plus devenue une actrice reconnue. Mais pour en revenir à la pièce, la mise en scène ne m'avait pas inspiré et je ne peux pas dire que le texte non plus ne m'éveuve davantage. Les caractères des personnages semblent presque tous avoir des traits d'égoïsme, ont peu d'attention envers les autres, à part peut-être celui du médecin qui semble moins intéressé par sa propre personne. Le jeune écrivain n'arrive pas à produire des textes qui le satisfassent, la jeune femme reste subjuguée par l'écrivain reconnu et ne peut se réaliser en tant qu'artiste, la mère, reste uniquement concernée par l'admiration qu'elle reçoit, l'écrivain à la mode profite de l'admiration que lui porte la jeune femme pour la séduire et la laisser tomber quand elle ne l'intéresse plus...

@Arsene@bouquins.zbeul.fr Pour moi tous les personnages sont des caricatures, le médecin est peut-être le plus humain mais il a des failles lui aussi : je ne dirais pas qu'il n'est pas égoïste, il profite de la vie (ses amantes et ses vacances) et répète aux autres qu'on ne se refait pas, mais c'est parce qu'il ne veut pas se refaire lui-même. Je trouve que le plus touchant c'est l'instituteur, qui est le seul adulte de la pièce. Quasiment tous les autres sont des aristocrates qui s'ennuient et c'est vrai que j'ai un peu de mal à trouver ça émouvant moi aussi.