GilB a cité Protectorats par Ray Nayler
La dernière fois que je suis morte, ça ressemblait à toutes les autres. Je suis sortie du récepteur pour me retrouver dans un blizzard planétaire, avec une gravité de 0,8874. Halis-3, le monde sur lequel l’institut m’avait envoyée, est un piège volcanique en obsidienne, balayé par des vents de 150 kilomètres-heure, avec une température moyenne de -45 degrés Celsius. Il n’y a aucune vie. Aucune possibilité de colonisation spatiale. Halis-3 ne nous est d’aucune utilité, sauf si vous désirez fabriquer des pointes de flèche. La dernière fois que je suis morte là-bas, j’avais été poussée par le vent dans une crevasse. Je n’ai pas été tuée sur le coup. Je suis restée étendue avec le dos brisé et je souffrais terriblement ; mes organes me lâchaient l’un après l’autre pendant que le récepteur sauvegardait ma conscience pour le transfert. J’ai déjà connu cinq fois ce genre de décès. Ça devenait monotone. C’est affreux de mourir, vous savez. Je ne le recommande à personne.
— Protectorats de Ray Nayler (Page 276)
Dans la nouvelle *Retour au Château Rouge *