GilB a cité La clémence des dieux par James S.A. Corey (La guerre des captifs, #1)
La vie continuait. C’était ce qu’il y avait de plus terrible. On leur avait arraché leur monde, leur existence, leur identité. Leur histoire. On les tuait, on les forçait à voir mourir des êtres chers, mais la faim, la soif et l’envie de pisser ressurgissaient à un moment donné. Ils riaient lorsque quelqu’un lançait une plaisanterie, même s’il gardaient la mine sinistre. Ils faisaient la vaisselle, changeaient de vêtements, organisaient des funérailles. Tout cela semblait devoir cesser, mais se poursuivait malgré tout. Le pouls lent et bas de la vie continuait de leur imposer ses exigences, quoi qu’il arrive. Même quand les choses allaient mal, même quand la situation devenait étrange, douloureuse, insoutenable, le banal réclamait sa part du gâteau.
— La clémence des dieux de James S.A. Corey (La guerre des captifs, #1) (Page 220)
