GilB a cité La Femme qui tremble par Siri Hustvedt
Or, la femme saisie de tremblements me donnait l’impression, en même temps, d’être et de ne pas être moi. Du menton au sommet du crâne, j’étais moi, telle que je me connaissais. De mon cou à mes pieds, j’étais une inconnue grelottante. Quoi qu’il me soit arrivé, quelque nom qu’on veuille donner à mon affection, mon étrange crise devait comporter une composante émotionnelle en rapport, d’une façon ou d’une autre, avec mon père. Le problème était que je ne m’étais pas sentie émotive. Je m’étais sentie tout à fait calme et raisonnable. Il semblait que quelque chose, en moi, se soit terriblement déréglé, mais quoi, exactement ? Je décidai de partir à la recherche de la femme qui tremble.
— La Femme qui tremble de Siri Hustvedt (Page 17)