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George R. Stewart: La Terre demeure (Paperback, French language, 2022, Éditions Gallimard) 4 étoiles

[4e de couverture] « L’allumette vivait non pas quand elle était enfermée dans la boîte, …

Interviewé, un biologiste célèbre avait déclaré que la possibilité de maladies nouvelles tourmentait depuis longtemps les savants. Le passé en avait offert des exemples curieux mais sans gravité : la suée anglaise, la fièvre Q. En ce qui concernait l’origine de l’épidémie, trois hypothèses étaient plausibles. Elle avait peut-être été transmise à l’homme par des animaux ; ou bien elle était due à un micro-organisme nouveau, probablement un virus, produit par mutation ; on pouvait aussi croire à des émanations venues d’un laboratoire consacré aux recherches sur la guerre bactériologique et provoquée sans doute par une main criminelle. Cette dernière supposition était d’ailleurs la plus accréditée. La maladie, supposait-on, se propageait dans l’air, peut-être par d’imperceptibles poussières. L’isolement le plus rigoureux n’en mettait pas à l’abri, et c’était là le plus étrange.

La Terre demeure de  (Page 31 - 32)

Première publication en 1949