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Octavia E. Butler: La parabole du semeur (Paperback, Français language, Au diable Vauvert) 4 étoiles

  1. Le nouveau président des États-Unis provoque une crise sans précédent. Dérèglement social et climatique, épidémies, …

J’ai d’abord été un peu déçu. Ce livre trônait depuis longtemps dans ma PAL, et j’en avais entendu parler comme d’un chef d’œuvre. Mais j’ai trouvé les deux tomes des paraboles moins radicaux que les trois de Xenogenesis. C’est une excellente anticipation, mais j’en attendais sans doute trop, d’où une petite déception.

L’histoire commence en juillet 2024 et narre, sur deux tomes, une dizaine d’années de la vie de Lauren Oya Olamina, au départ adolescente. Écrit au début des années 90, je trouve qu’Octavia Butler a su imaginer une vision convaincante des États-Unis dans un proche futur, un pays touché de plein fouet par le dérèglement climatique et en proie au chaos, à la violence et à ses démons. On n’est pas après l’apocalypse, on vit de l’intérieur un effondrement. Le thème n’est pas original, mais c’est fort bien écrit, de façon crédible, et avec des personnages auxquelles je me suis attaché. Pas complètement, car le moteur d’Olamina est sa volonté inébranlable de planter les graines d’une nouvelle religion. La pratique religieuse infuse tout le texte, et c’est une chose à laquelle je suis hermétique. Mais ça n’est qu’un aspect du récit, tout le reste m’a beaucoup plu. Attention, ici l’avenir n’est pas vraiment radieux, voire violent. Ça n’est pas forcément une lecture si vous êtes déjà au fond du trou.