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Vieux geek aigri, je cherche dans les livres à comprendre les humains et des graines de futurs un peu plus désirables. Mes goûts me poussent essentiellement vers les récits contemporains et l’anticipation.

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Clochix's books

Coups de cœur (View all 7)

finished reading Idaho by Emily Ruskovich

Emily Ruskovich: Idaho (French language, 2018, Gallmeister) No rating

Idaho, 1995. Par une chaude journée d’août, une famille se rend dans une clairière de …

Un livre dont j’ai du mal à parler. Qu’il ne faut pas lire pour de mauvaises raisons, sous peine d’être déçu, mais en dire davantage serait divulgâcher. Je l’ai lu pour de mauvaises raisons, j’ai été déçu, mais j’y ai trouvé autre chose que j’ai bien aimé. Des vies, sur une cinquantaine d’années. Un drame autour duquel tout tourne mais qui est en fait secondaire. La mémoire qui s’estompe. La nature des montagnes rocheuses. Par fine couches, multipliant les aller-retours dans le temps et les points de vue, Emily Ruskovich esquisse des portraits d’humains. J’ai eu un peu de mal à entrer mais m’y suis progressivement senti bien.

Maya Angelou: Je sais pourquoi chante l'oiseau en cage (French language, 2009) No rating

I Know Why the Caged Bird Sings is a 1969 autobiography describing the young and …

Premier tome de l’auto-biographie de Maya Angelou où elle raconte son enfance dans les années 30, dans l’Arkansas ségrégationniste, puis son adolescence pendant la seconde guerre, dans la plus libérale Californie. C’est fort bien écrit, l’héroïne est attachante mais, peut-être pour avoir déjà lu d’autres livres sur le sujet, je ne comprend pas trop pourquoi celui-ci est placé sur un piédestal. Ça n’enlève rien à la qualité de ce récit, ni à la personnalité de Maya Angelou, et j’ai prévu de lire les suites.

Attention : mention d’agression sexuelle sur une gamine.

Maya Angelou: Je sais pourquoi chante l'oiseau en cage (French language, 2009) No rating

I Know Why the Caged Bird Sings is a 1969 autobiography describing the young and …

Le médecin lui avait enlevé tous ses organes féminins. Je songeai que les organes d’un cochon comportaient les poumons, le cœur et le foie, et que, par conséquent, si Madame Cullinan se promenait sans ces choses essentielles, cela expliquait pourquoi elle buvait tant de bouteilles d’alcool sans étiquette. Elle se mettait en conserve.

Je sais pourquoi chante l'oiseau en cage by  (Page 131 - 132)

finished reading Promotion funeste : Scholomance by Naomi Novik (Scholomance, #2)

Naomi Novik, Benjamin Kuntzer: Promotion funeste : Scholomance (Paperback, 2023, PYGMALION) No rating

À la Scholomance, El, Orion et leurs camarades sont enfin en terminale, année sur laquelle …

Deuxième tome des aventures de El. Si je ne suis toujours pas fan de l’univers, j’ai bien aimé cet opus, davantage que le premier. Les rebondissements sont nombreux, les personnages ont (un peu) gagné en profondeur. J’ai tourné les pages sans m’en apercevoir et en retenant mon souffle sur la fin.

finished reading Fugitives by Alice Munro (Points -- P2205)

Alice Munro: Fugitives (Paperback, French language, 2009, Editions de l'Olivier) No rating

Point de vue de l'éditeur: Elles fuguent. S'échappent. S'en voir ailleurs. Elles : des femmes …

Huit nouvelles douces amères, huit portraits de femmes ordinaires, parfois sur quelques jours, parfois sur toute une vie. La quatrième de couverture est trompeuse, ce ne sont pas spécialement des fuites. L’écriture est agréable, les portraits sensibles, mais j’avoue que je n’ai pas vraiment accroché. En me demandant pourquoi Alice Munro avait eu le prix Nobel de littérature, j’ai pensé à Annie Ernaux. Les deux décrivent avec précision, par petites touches, le quotidien de femmes ordinaires du XXième siècle, en Ontario ou en France.

Clarisse Crémer, Maud Bénézit: J'y vais mais j'ai peur (French language, 2024, Delcourt) No rating

87 jours pour boucler son tour du globe en solitaire ont fait de Clarisse Crémer …

J’ai bien aimé mais j’ai honte. Je déteste le sport et ne m’intéresse pas aux courses au large, mais avais entendu parler de la navigatrice Clarisse Cremer lorsque son sponsor l’avait plaquée suite à sa décision d’avoir un enfant. Elle raconte ici comment elle est venue à la voile et surtout son premier tour du monde dans le cadre d’une course. La course au large est une affaire de gros sous et de haute technologie. C’est une activité polluante et dangereuse pour la faune marine. Mais malgré tout, le récit de ces trois mois seule sur un bateau dans des conditions parfois difficiles m’a séduit. Clarisse Cremer se met en scène avec honnêteté et une dose d’auto-dérision, et j’ai bien aimé le dessin de Maud Bénézit. Je me suis laissé emporté dans cette course dans les mers du sud.

bell hooks: La volonté de changer (French language, 2021, Éditions Divergences) No rating

Si pour beaucoup d’hommes, le féminisme est une affaire de femmes, bell hooks s’attelle ici …

J’ai été un peu déçu, non par la qualité du livre, mais parce qu’il ne correspond pas vraiment à ce que j’en attendais. Il a été écrit en 2004, donc nombre de ses thèses sur ce que le patriarcat fait aux hommes ont depuis été popularisées, et je n’ai pas l’impression d’avoir appris grand chose. De plus, un des principaux thèmes de réflexion de bell hooks est l’amour, or, étant un garçon élevé dans une société patriarcale, c’est un sujet qui ne m’intéresse guère. Enfin, j’ai trouvé le style accessible, mais un peu lourd, avec beaucoup de répétitions. Une rencontre ratée.

Nguyễn Phan Quế Mai, Sarah Tardy (traductrice): Là où fleurissent les cendres (fr language, 2024, Charleston) No rating

Việt Nam, 1969.

Le grondement des hélicoptères qui perce le silence des rizières, les déluges …

Un récit émouvant sur les blessures encore ouvertes de nos jours de la guerre du Viêt Nam. Syndrome de stress post traumatique chez les anciens combattants, mais aussi, moins connue, le sort des enfants de GI, abandonnés, et qui aujourd’hui encore subissent opprobre et harcèlement. Le récit s’étire de 69 à nos jours, mêlant les destins de trois personnages attachants et complexes. Le style m’a tenu en haleine tout du long, et si la fin m’a laissé un sentiment mitigé, j’ai bien aimé ce roman, émouvant sans tomber dans le mélo.

finished reading Girlfriends by Sara Soler

Sara Soler: Girlfriends (2024, Sarbacane) No rating

Qu’est-ce qui change quand notre vie fait un virage à 180° ? Tout et… en …

Jolie BD, à la fois récit d’une transition et histoire d’amour. L’originalité est que la transition est racontée du point de vue de Sara. Elle est en couple depuis plusieurs années lorsque son compagnon fait son coming out trans. Et alors que Diana devient qui elle est, Sara déconstruit ses a-priori pour accompagner sa compagne.

Un album sensible, j’ai bien aimé.

Lou Lubie: Comme un oiseau dans un bocal: portraits de surdoués (French language, 2023) No rating

On parle beaucoup des enfants précoces, mais que deviennent-ils une fois adultes ? Birdo, brillant …

J’ai bien aimé cet album didactique sur la question des gens à quotient intellectuel élevé. On parle beaucoup depuis quelques années des enfants « HPI » et il est difficile de séparer les informations sérieuses d’un phénomène de mode destiné à faire raquer les parents. Lou Lubie, que j’apprécie décidément, aborde ici la question à travers la vie de deux adultes concerné·es, aux parcours très différents. C’est didactique sans être verbeux, évoque différents aspects, combat les clichés. Cerise sur le gâteau, j’ai beaucoup aimé les dessins animalisés.

finished reading Mille Pertuis by Julia Thévenot (Mille Pertuis, #1)

Julia Thévenot: Mille Pertuis (Hardcover, français language, Gallimard Jeunesse) No rating

Quand, du haut de ses quinze ans, Ortie se retournait sur son enfance, c'était là …

Un excellent livre pour tous publics qui donne un coup de jeune aux histoires de sorcières. Ce premier tome d’un diptyque nous raconte l’enfance et l’adolescence d’Ortie, jeune sorcière vivant à Tours, entre sa mère, ses sœurs, et ses nombreuses « tantes », toutes dotées de fortes personnalités.

Certes, je n’ai pas réellement accroché, ni à l’intrigue, ni aux personnages. Sans doute parce que c’est écrit pour être accessible à un public plus jeune que moi. Mais j’ai beaucoup aimé la modernité du texte, le fait que l’héroïne et l’histoire soient résolument des années 2020. Par exemple, pour lancer un sort, Ortie n’hésite pas à utiliser du sang de sa coupe menstruelle.

Une lecture rafraîchissante !

Catherine Poulain: Le cœur blanc (2018, Éditions de l’Olivier) No rating

« Le chant glacé et mélodieux de la rivière, sa peur, le poids terrible d’une …

Pas vraiment d’intrigue ici, mais une ambiance, des portraits. Années 80 dans un village des Alpes. Deux été durant, la vie de saisonniers qui enchaînent la récolte des cerises, abricots, lavande. La précarité de ces existences, les journées entre travail, chaleur, alcool. Au milieu du groupe, deux femmes, Rosalinde, la blonde que tous les hommes veulent posséder, et Mounia, infatigable et solaire. Les journées se répètent, monotones, travail, alcool, coucheries, encore et encore.

J’ai parfois eu un peu de mal avec la monotonie du récit, me demandant où il allait. Une fois admis qu’il n’y avait pas d’intrigue, je me suis laissé immerger dans l’ambiance, aux côtés de Rosalinde et Mounia. C’est dur, déprimant, mais plein de vies.

Laurine Roux: L'Autre Moitié du monde (French language, Les Éditions du Sonneur) No rating

Espagne, années 1930. Des paysans s'éreintent dans les rizières du delta de l'Èbre pour le …

Un livre différent sur la Révolution de 36 en Espagne. Ici, pas, ou si peu, de grands discours, de combats, de Barcelone. Mais le quotidien d’une gamine dans le delta de l’Èbre, pendant les quelques années précédant la Révolution. La violence d’une famille de nobliaux qui exploite les humains. Les humains qui peu à peu relèvent la tête. Et Toya qui profite de la relative liberté de l’enfance dans des paysages magnifiques, avant d’être rattrapée par la vie. Car pas de suspense, on sait comment l’histoire a fini. Enfin, comment ça s’est passé, parce que ça n’est jamais fini. J’ai adoré ce roman. La description à hauteur d’enfant, la nature, la lente monté de la tragédie… Je recommande !

Caroline Fauchon: Sans eux (French language, 2019, Actes Sud) No rating

Fable anthropologique sur les mutations à l'oeuvre dans une société qui fait face, dans une …

Je suis passé complètement à côté. Dans un proche futur, les hommes disparaissent peu à peu. On n’en saura pas plus, ça n’est pas le sujet. Le livre est une sorte de journal qui documente les effets de cette disparition, mais l’autrice est nostalgique et essaie de collecter des souvenirs de ce qu’étaient les hommes. Ça m’a laissé froid.