Le récit d'un homme brisé dans un monde brisé. L'écriture est incisive et forte. Le contexte est sombre et angoissant. Zem Sparak a fui la Grèce en faillite, rachetée par la GoldTex une multinationnale, pour devenir un de ses cilariés (contraction de citoyen et salarié) à Magnapole. C'est un "chien", un policier de la zone 3, parmi les déclassés qui doit enquêter sur meurtre et étant "verrouillé" avec une enquêtrice de la zone 2, une privilégiée. Ils vont devoir travailler ensemble pour résoudre cette affaire, en explorer les dessous politiques et trouver une issue. J'ai apprécié la lecture mais j'ai été perturbé par cette vision d'un de nos avenirs possible. Où tout le monde profite de tout le monde, où tout altruisme et prévenance ont disparu. On survit ou on écrase les autres, on vit dans le regret ou on profite de la vie en servant son employeur. Peu de lumière, plus d'espoir. Notre monde actuel sur certains aspects s'approche de celui de Chien 51. Mais à la différence des personnages de ce roman, il nous reste encore l'insouciance et l'espoir d'une vie meilleure.