Vieux geek aigri, je cherche dans les livres à comprendre les humains et des graines de futurs un peu plus désirables. Mes goûts me poussent essentiellement vers les récits contemporains et l’anticipation.
Certaines personnes sont si profondément attachées à la Vie sous toutes ses formes, tous ses …
J’apprécie la verve de Jeanne A. Débats sur Mastodon, mais n’avais pas encore lu ce texte, de de ses plus connus. Comme il est court, je m’y suis plongé sans même avoir lu le résumé, et ne regrette vraiment pas le voyage. Une histoire d’écologie radicale et de cachalots, que j’ai trouvé enthousiasmante.
Créé pour devenir Traducteur presger, Qven fait la fierté des siens. Son existence a toujours …
J’avais adoré la trilogie de l’Ancillaire et il me tardait de me replonger dans cet univers.
Le début de cette nouvelle histoire m’a un peu déçu car, si elle se déroule peu après Les chroniques du Radch dans le même univers, on ne retrouve ni l’ancillaire, ni le Radch, et les trois personnages que l’on suit alternativement ne semblent guère intéressant. Mais peu à peu la musique a pris, les personnages gagné en profondeur, le titre pris tout son sens, et j’ai lu avec plaisir le dénouement. On découvre cette fois les mystérieux Traducteurs, cette espèce à l’apparence humaine créée par les Presgers. Ann Leckie continue à bâtir son univers très original, sans cesse en questionnement sur la question des identités. De la SF assez exigeante, une écriture multipliant les inventions pour rendre compte de l’infinie diversité des genres, ça ne plaira probablement pas à tout le monde mais j’ai …
J’avais adoré la trilogie de l’Ancillaire et il me tardait de me replonger dans cet univers.
Le début de cette nouvelle histoire m’a un peu déçu car, si elle se déroule peu après Les chroniques du Radch dans le même univers, on ne retrouve ni l’ancillaire, ni le Radch, et les trois personnages que l’on suit alternativement ne semblent guère intéressant. Mais peu à peu la musique a pris, les personnages gagné en profondeur, le titre pris tout son sens, et j’ai lu avec plaisir le dénouement. On découvre cette fois les mystérieux Traducteurs, cette espèce à l’apparence humaine créée par les Presgers. Ann Leckie continue à bâtir son univers très original, sans cesse en questionnement sur la question des identités. De la SF assez exigeante, une écriture multipliant les inventions pour rendre compte de l’infinie diversité des genres, ça ne plaira probablement pas à tout le monde mais j’ai bien aimé.
Imaginez une gamine de 10 ans, noire et amnésique, cherchant ceux qui l’ont laissée pour …
Une grosse réserve pour commencer. L’héroïne est une jeune vampire. Si elle est âgée de quelques dizaines d’années, son corps est celui d’une gamine de 10 ans. Dès les premières pages, elle a des relations sexuelles avec des adultes, et tout le monde semble trouver ça normal. Si l’autrice n’avait pas été Octavia Butler, je ne sais pas si j’aurais continué ma lecture. Le malaise a persisté tout au long de la lecture, d’autant qu’une fois de plus, comme dans Xenogenesis, l’autrice met en scène des rapports ambiguës entre deux espèces, ici les humains et les Inas, peuple de vampires vivant depuis des millénaires au sein de l’humanité.
Une fois de plus, c’est un livre que j’ai trouvé très intéressant, davantage pour les nombreux sujets qu’il aborde que pour son intrigue. À lire, comme le reste de l’œuvre de Butler, si la sexualité de l’héroïne n’est pas rédhibitoire.
Canada, fin des années 1960. Des milliers de jeunes autochtones, libérés des pensionnats, essaient de …
L’enfance de Kenny, Lucy, Clara et Howie a été broyée dans un de ces pensionnats gérés par l’église catholique où jusqu’aux années 90 l’État Canadien a enfermé des dizaines de milliers de mômes descendant des Premières Nations ?
Après leur libération à 16 ans, iels essaient de survivre, parfois se reconstruire. On les suit tout le long de leur vie.
Une histoire tout à la fois émouvante et rageante, avec des personnages blessé·es très attachant·es, j’ai beaucoup aimé ce livre.
À 8 ans, Harley McKenna a assisté à la mort violente de sa mère. Au …
Un Scarface féministe. Harley a été élevée par un père aimant et brutal, parrain d’un comté au fond de la Californie. Il l’a forgée pour qu’elle prenne sa suite. Devenue adulte, elle décide de tracer sa propre voix, entre émancipation et fidélité aux siens.
Héroïne puissante, récit bien enlevé, j’ai bien aimé, sans complètement accrocher, car je ne suis pas très amateur de crime organisé et de violence. J’aurais apprécié un peu plus de tension, de suspense, le sujet s’y prêtait. Mais je pinaille, j’ai bien aimé ce livre et son héroïne déterminée.
En 2006, deux soeurs aident leur mère à mourir. À sa demande, elles donnent la …
Les dernières heures de la vie d’une femme, gravement malade, entourée de ses deux filles, et les choix qu’elles ont du faire pour abréger l’agonie de leur mère. Un album sur la vie, et sa fin, mais aussi sur l’amour et la complicité de deux sœurs très attachantes.
Abie, installée à Londres, reçoit un jour une lettre en provenance d'Afrique qui lui apprend …
Pas d’intrigue, mais des histoires racontées par quatre femmes nées en Sierra Leone au XXième siècle, filles d’un patriarche aux onze épouses. De l’enfance dans une village dans la brousse aux convulsions qui ont traversé le pays à la fin du siècle, avec en fil rouge la condition des femmes. J’ai eu un peu de mal à trouver mes marques dans cet univers très éloigné de mes habitudes, mais au fil des pages je me suis pris d’affection pour ces femmes qui mènent leur barque avec détermination. Un livre d’histoires à savourer.
Gus, un jeune scientifique, est envoyé par le musée d’Histoire naturelle de Lille pour étudier …
Une histoire belle et triste. Belle comme cette relation d’affection mutuelle entre deux animaux, un grand pingouin et un humain. Triste parce que l’humain prend peu à peu conscience que son compagnon est le dernier des siens.
« CONQUE : nom féminin, coquille en spirale servant d’instrument depuis des millénaires. Coquillage berceau …
Une réflexion sur le thème du roman national, dans une monarchie imaginaire contemporaine. J’ai beaucoup aimé l’argument mais n’ai pas accroché au style, très travaillé, et à l’héroïne. Simple affaire de goût, j’aurais préféré une version plus courte se concentrant sur l’intrigue, ou peut-être plus longue, en approfondissant la psychologie des personnages. Mais qu’importent mes préférences stylistiques personnelles, sur le fond ça reste une fable politique qui tape juste.
Esther Greenwood, dix-neuf ans, est à New York avec d'autres lauréates d'un concours de poésie …
Après avoir découvert Sylvia Plath dans Pourquoi pas la vie, de Coline Pierré, j’ai voulu lire son livre autobiographique, La cloche de détresse, où elle évoque sa dépression et sa première tentative de suicide.
J’ai trouvé ce récit à la fois daté et intemporel, si loin si proche. Daté car inscrit dans les USA des années 50 et leurs préjugés (elle tient des propos racistes et homophobes). Aussi éloigné de mes préoccupations que peut l’être la vie d’une brillante jeune femme qui aspire à être libre et poétesse. Mais intemporel dans la description de la cloche de verre qui lui descend dessus, de la dépression et des envies de mourir. Dans l’autodérision avec laquelle elle se raconte.
"Ce livre est à la fois une danse, un chant lune, mais par-dessus tout, et …
C’est l’histoire de Betty, de son enfance et son adolescence, de son émancipation.
C’est une histoire de femmes. De ce que les hommes leur font, et de leur sororité.
C’est une histoire de famille. Ses drames, ses secrets, mais aussi la solidarité.
C’est une histoire, en marge, du racisme des descendants de colons à l’encontre des Première Nations, ici les Cheyennes.
C’est l’histoire de la relation entre un père, merveilleux raconteur d’histoire, homme profondément attaché aux siens, et sa fille, Betty « petite indienne ».
C’est une déclaration d’amour de l’autrice pour sa mère, Betty, et un grand père qu’elle n’a jamais connu, Landon.
C’est un livre que j’ai trouvé très émouvant, une successions de courts chapitres racontés à hauteur d’enfant, où alternent les souvenirs d’enfant doux et ceux qui retournent le cœur.
Tiffany McDaniel a récemment publié sur Instagram quelques photos de sa mère, qui a inspirée Betty : …
C’est l’histoire de Betty, de son enfance et son adolescence, de son émancipation.
C’est une histoire de femmes. De ce que les hommes leur font, et de leur sororité.
C’est une histoire de famille. Ses drames, ses secrets, mais aussi la solidarité.
C’est une histoire, en marge, du racisme des descendants de colons à l’encontre des Première Nations, ici les Cheyennes.
C’est l’histoire de la relation entre un père, merveilleux raconteur d’histoire, homme profondément attaché aux siens, et sa fille, Betty « petite indienne ».
C’est une déclaration d’amour de l’autrice pour sa mère, Betty, et un grand père qu’elle n’a jamais connu, Landon.
C’est un livre que j’ai trouvé très émouvant, une successions de courts chapitres racontés à hauteur d’enfant, où alternent les souvenirs d’enfant doux et ceux qui retournent le cœur.
Dans ce nouveau roman, Barbara Kingsolver interroge la place des femmes dans la famille et …
À 150 ans d’écart, deux histoires en parallèle dans la même maison. Quelques années après la guerre de sécession, un jeune professeur de science et sa voisine, botaniste émérite, sont en butte à la bonne société campée sur ses valeurs. En 2016, alors que commence à monter le spectre de Trump, une famille se débat dans un monde qui change. Les parents, intellectuels déclassés, les enfants qui essaient de s’adapter en faisant des choix radicalement différents…
Deux histoires où des gens se battent contre une maison et un monde en train de s’effondrer. Si le talent de conteuse de Barbara Kingsolver sait rendre prenante l’histoire au XIX°, j’avoue avoir préféré le récit contemporain, où on retrouve la tendresse de l’autrice pour ses personnages, des femmes qui luttent pour essayer de s’en sortir.
L'émancipation d'une femme dans le Londres des Swinging Sixties.
Au coeur de l'hiver 1963, la …
La poétesse Sylvia Plath s’est suicidé à Londres en février 1963.
Coline Pierré imagine ce qu’aurait pu être sa vie si elle avait survécu. Pendant quelques mois, on accompagne cette femme, libre, mère, poétesse, dans l’Angleterre où les Beatles sont en train de naître.
Un récit optimiste, ça fait du bien de temps en temps, qui m’a donné envie de découvrir Sylvia Plath.
Parmi les ruines de l’ancienvmonde, quelques années après l’effondrement de la civilisation, une petite communauté …
J’ai eu beaucoup de mal à finir ce livre, que j’ai trouvé glauque et ennuyeux. Une histoire post-apocalyptique où, après une catastrophe dont on ne saura rien, une femme essaie de re-créer l’humanité, à la tête d’une communauté de ses enfants.
Attention, mentions d’inceste et de violence sexuelles.
Yamina est née dans un cri. À Msirda, en Algérie colonisée.
À peine adolescente, elle …
Un livre court qui dresse le portrait d’une famille d’Aubervilliers à travers une série d’instantanés de la vie de Yamina, née en Algérie peu avant l’indépendance, et de ses enfants, Malika, Hannah, Amine et Omar, nées à Aubervilliers dans les années 80.
J’ai trouvé un peu frustrant de ne faire qu’effleurer leurs vies, leurs sentiments, Chacune à sa façon, elles sont attachantes et j’aurais volontiers passé un peu plus de temps en leur compagnie.