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Arsène Compte verrouillé

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Retraité, lecteur d'un peu de tout. Plutôt des polars, des romans et des essais, politiques ou historiques, et des BD... Sur Mastodon @Opla@mastodon.social Sur Diaspora ex_pla_principal@diaspora-fr.org

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Livres de Arsène

Défi lecture pour 2025

Succès ! Arsène a lu 51 sur 50 livres.

Anne Crignon: Une belle grève de femmes (French language, 2023, Libertalia)

Douarnenez (Finistère), l’hiver 1924. Dans les vingt conserveries de sardines, deux mille « filles d’usine …

La grève des Penn Sardines

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Après avoir lu le récit de Lucie Colliard, j'ai pris le temps de lire le texte de Anne Crignon. Celui-ci reprend beaucoup d'extraits du texte de Colliard et de propos recueillis par Anne Denes Martin (Les ouvrières de la mer. Histoire des sardinières du littoral breton) auprès de ses ouvrières. Anne Crignon retrace les conditions extrêmement dures dans lesquelles vivaient la population de Douarnenez à l'époque, autant le travail à l'usine vécue dès l'âge de 10 ans par les filles, jusqu'à la mort pour toutes car il n'y avait ni sécurité sociale ni retraite een ce temps-là, que dans la vie quotidienne de toutes ces familles où seul le chant et l'entraide apportaient la joie, avec le souci d'être bien apprêtée le dimanche à la messe. Elle campe assez bien les principaux personnages emblématiques de cette grève, le maire Le Flanchec (dont la fin tragique a quelque peu terni l'image …

a publié une critique de Code 93 par Olivier Norek

Olivier Norek: Code 93 (Paperback, French language, 2014, POCKET, Pocket)

Le premier roman autour du capitaine Coste !

J'avais déjà écouté sur France Culture un podcast de 5 épisodes adaptés du livre, mais cela m'avait laissé sur ma faim que j'ai assouvie. Le texte est le premier roman policier de l'auteur où il met en place l'univers et les personnages qui peupleront les suivants : le capitaine Coste, son équipe du groupe 1 de la Crim du 93, la légiste...et surtout le 93. L'enquête est bien racontée, avec les détails nécessaires pour la rendre bien réaliste. Les personnages sont bien décrits avec leurs failles personnelles, y compris les personnages secondaires, pour montrer leur part d'humanité. Tous les renseignements sont apportés au fur et à mesure, nous ne sommes pas dans un roman policier type Agatha Christie avec un dénouement inattendu. C'est un bon polar qui tient ses lecteurs en haleine.

a publié une critique de Terre de Reves par Jiro TANIGUCHI

Jiro TANIGUCHI, Casterman: Terre de Reves (Paperback, French and European Publications Inc, CASTERMAN)

un travail remarquable de Taniguchi

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Si le graphisme de Taniguchi est toujours aussi remarquable, j'avoue que ces deux récits concernant un couple qui ont des animaux de compagnie (le 1er sur la dernière année de vie du chien, le 2nd sur une chatte qui a une portée) ne font pas parti de mes sujets de prédilection. Quant au 3ème récit autour du rapport d'un homme à la montagne (plutôt la conquête d'un des plus hauts sommets du monde), lui non plus ne m'a pas emballé. Pourtant il faut reconnaître à la fois la précision des dessins, les suggestions qui y sont travaillées puis mises en images, et même le découpage du scénario, vraiment Taniguchi est un maître en la matière.

Hiromi Kawakami, Corinne Quentin, Elisabeth Suetsugu, Jirô Taniguchi: Coffret Les Années douces (Paperback, CASTERMAN)

Un récit pudique et délicat, tissé de bonheurs fugaces et d’enchantements saisis au vol : …

Une lecture intimiste d'une relation amoureuse

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Le roman graphique (en 2 tomes) est une adaptation d'un roman intimiste d'Iromi Kawakami. On découvre le quotidien d'une trentenaire célibataire, qui vit seule et c'est à travers elle qu'on découvre le déroulement de l'histoire à travers une série de rencontres. Elle ne semble pas particulièrement rechercher de rencontres amoureuses. Assez recluse dans son monde où ses pensées vont et viennent, parfois empreintes de tristesse, mais surtout satisfaite de la vie qu'elle s'est choisie, elle a ses habitudes. C'est ainsi qu'elle croise à plusieurs reprises un homme coiffé d'un chapeau avec son incontournable cartable, qui déjeune comme elle dans un de ces petits restaurants de Tokyo. Ils ont les mêmes goûts et se retrouvent régulièrement sans pour autant se donner rendez-vous. Cet ancien professeur qu'elle a eu au lycée, tout en retenue et délicatesse, se confie parfois. Le "maître" comme elle l'appelle, est veuf et il semble parcourir la ville …

Laurent Mauvignier: Ce que j'appelle oubli (French language, 2011, Minuit)

le meurtre d'un homme

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Après avoir vu l'adaptation au théâtre à Avignon de ce texte, j'ai retrouvé dans ma mémoire le décor, l'acteur qui débitait le texte d'une manière tellement poignante. Lorsque j'ai vu la pièce, je me souviens de cette remarque attribuée au procureur, policier, journaliste, etc. "on ne meurt pas pour si peu" et en relisant le texte, Laurent Mauvignier fait bien apparaître l'indécence de cet énoncé. Il ne s'agit pas de cela, mais bien de la place des personnes qui se retrouvent en marge de la société, qu'on ne veut pas voir et dont l'existence n'a plus d'importance aux yeux de tout un chacun, ils errent dans la ville, sales souvent, dorment dehors, mendient de quoi manger ou boire et ne trouvent que des regards qui les évitent, car ils dérangent par leur existence l'équilibre de la société. Du coup, quelle importance à leur accorder, ces quelques claques, injures, coups assénés …