GilB a noté Macha ou le IVe Reich : 3 étoiles

Macha ou le IVe Reich de Jaroslav Melnik
'3896'. Le IVe Reich étend son pouvoir sur le monde entier. La société est divisée en deux catégories : les …
Je lis beaucoup de SF et de BD mais aussi de la littérature japonaise et américaine. Déjà utilisateur de Bookwyrm, je repars à zéro sur cette nouvelle instance. Je suis aussi sur Mastodon
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'3896'. Le IVe Reich étend son pouvoir sur le monde entier. La société est divisée en deux catégories : les …
Un roman assez déroutant et qui sera éprouvant dans les premiers chapitres pour les personnes sensibles à la souffrance animale et humaine (avec des descriptions détaillées de mise à mort et de débitage). L'auteur décrit une société non technologique, post-nazie, post-humaniste et organisée autour de l'élevage et la consommation des stors, espèce d'ascendance humaine mais considérée comme animale. On suit la prise de conscience de Dima, un journaliste de La Voix du Reich, journal officiel du gouvernement, confronté à ses sentiments et doutes face à la société dans laquelle il ne se retrouve plus. Et aussi par l'intimité naissante et de plus en plus pressante avec Macha, une store de son élevage. Cela résonne avec beaucoup d'interrogations actuelles : la consommation de viande (de manière qui pourra choquer), l'indifférence face à la souffrance, l'acception des différences, la remise en cause de la société dans laquelle on vit, le pouvoir …
Un roman assez déroutant et qui sera éprouvant dans les premiers chapitres pour les personnes sensibles à la souffrance animale et humaine (avec des descriptions détaillées de mise à mort et de débitage). L'auteur décrit une société non technologique, post-nazie, post-humaniste et organisée autour de l'élevage et la consommation des stors, espèce d'ascendance humaine mais considérée comme animale. On suit la prise de conscience de Dima, un journaliste de La Voix du Reich, journal officiel du gouvernement, confronté à ses sentiments et doutes face à la société dans laquelle il ne se retrouve plus. Et aussi par l'intimité naissante et de plus en plus pressante avec Macha, une store de son élevage. Cela résonne avec beaucoup d'interrogations actuelles : la consommation de viande (de manière qui pourra choquer), l'indifférence face à la souffrance, l'acception des différences, la remise en cause de la société dans laquelle on vit, le pouvoir de la propagande.
Lorsqu’il fut parti, je retournai dans le jardin et m’étendis sur la chaise longue. À travers le feuillage épais agité par le petit vent apparaissaient les taches de lumière du soleil couchant. Les abeilles bourdonnaient encore. Pendant un petit moment, je ne pensai à rien et je me sentis bien. Je vivais en dehors du temps et de l’espace. Je m’efforçais de vivre comme cela depuis que ma femme et moi avions construit cette ferme. Je n’arrivais pas à croire que Doubov était ici un instant auparavant. Doubov, ce n’était pas seulement Doubov, il avait apporté et remporté avec lui tout un monde. Un autre monde, qui n’étais pas le mien. Les stors, les êtres humains, l’exploitation, la viande, la cannibalisme, la sainteté, l’innocence, la monstruosité. Ce monde était en train de perdre forme, se divisait en deux, en trois sous mes yeux, se désintégrait en plusieurs parties… Je m’endormis à la minute où je me sentis libre de tout.
— Macha ou le IVe Reich de Jaroslav Melnik (Page 102)

Agonie est sorcière. Félicité, passeuse de fantômes. Le silence dure depuis trente ans entre ces deux filles de berger, jusqu'au …

'3896'. Le IVe Reich étend son pouvoir sur le monde entier. La société est divisée en deux catégories : les …
J’ai dévoré ce livre ! Pourtant, la forme est aride — 600 pages d’un bloc sans respirations — et l’intrigue principale tourne autour d’une histoire d’amour, pas vraiment ma came. Mais l’univers méticuleusement décrit est lui passionnant. Nous sommes dans une centaine d’année. L’essentiel du continent africain, Katiopa, est depuis peu réunifié. À travers le parcours des personnages, on découvre le lent travail qui a mené à cette unification, les débats politiques sur les moyens de bâtir une nouvelle nation, sur ses propres bases, les difficultés à surmonter… Parmi les problèmes à régler, la présence sur le territoire de réfugiés français, qui ont fuit le multiculturalisme et refusent le moindre contact avec la société katiopienne. C’est une utopie en construction, méticuleusement décrite. Pas une utopie pour faire rêver les gauchistes, mais avec d’autres références, d’autres valeurs, un monde alternatif avec des côtés désirables et d’autres moins.
La langue du …
J’ai dévoré ce livre ! Pourtant, la forme est aride — 600 pages d’un bloc sans respirations — et l’intrigue principale tourne autour d’une histoire d’amour, pas vraiment ma came. Mais l’univers méticuleusement décrit est lui passionnant. Nous sommes dans une centaine d’année. L’essentiel du continent africain, Katiopa, est depuis peu réunifié. À travers le parcours des personnages, on découvre le lent travail qui a mené à cette unification, les débats politiques sur les moyens de bâtir une nouvelle nation, sur ses propres bases, les difficultés à surmonter… Parmi les problèmes à régler, la présence sur le territoire de réfugiés français, qui ont fuit le multiculturalisme et refusent le moindre contact avec la société katiopienne. C’est une utopie en construction, méticuleusement décrite. Pas une utopie pour faire rêver les gauchistes, mais avec d’autres références, d’autres valeurs, un monde alternatif avec des côtés désirables et d’autres moins.
La langue du récit est un mélange de français et de mots de nombreuses langues du Continent (le lexique final est utile), contribuant au dépaysement.
J’ai beaucoup aimé ce voyage, très riche pour nourrir l’imaginaire à d’autres sources que celles de l’occident.

[4e de couverture] Émotattoo : tatouage à l’encre électronique qui se connecte au système nerveux.
Le milliardaire ⊕ veut …

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Une critique qui précise un peu du contenu sans tout dévoiler justaword.fr/capitale-du-sud-tome-1-le-sang-de-la-cité-6a7c9e8d27a9 (Medium)
On dit des habitants de la Cité que le sang ne coule pas dans leurs veines, qu’il a été remplacé par le vin. Grands crus de l’Entre-deux-Murs pour les prestigieuses maisons, tout-venant pour le bas peuple. Et entre les deux une foultitude de nuances de rouge et de blanc. « Dis-moi ce que tu bois, je te dirai d’où tu viens et où tu vas. ». Le dicton se vérifie depuis des siècles. Et bien évidemment, pour que l’âme de la Cité puisse parcourir les habitants comme autant de vaisseaux sanguins d’un tout plus vaste, il fallait bien inventer une gastronomie appropriée.
— Le Sang de la Cité de Guillaume Chamanadjian (Capitale du Sud, #1) (Page 112)

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Enfermée derrière deux murailles immenses, la Cité est une mégalopole surpeuplée, constituée de multiples duchés. Commis d’épicerie sur le port, …

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Récompensé par le prix Pulitzer, Maus nous conte l'histoire de Vladek ;.Spiegelman, rescapé de l'Europe d'Hitler, et de son fils, …