Vieux geek aigri, je cherche dans les livres à comprendre les humains et des graines de futurs un peu plus désirables. Mes goûts me poussent essentiellement vers les récits contemporains et l’anticipation.
La vie de Clémentine bascule le jour où elle rencontre Emma, une jeune fille aux …
Je m’en veux d’être passé si longtemps à côté de cet album et de la découvrir si tard. Son succès est amplement mérité. Histoire d’émancipation et d’amour, fin tragique, dessin agréable, j’ai eu un coup de cœur pour l’histoire et ses héroïnes.
Ne reste que des cendres. Des cendres chaudes, brûlantes, des poussières incandescentes au goût âcre …
Un pavé qui m’a occupé plus d’une semaine, mais ça en valait le coup ! À travers l’histoire parallèle de deux amants très différents, on plonge dans l’histoire politique agitée de la Turquie des années 60 aux années 90. Ülkü est une femme entière déterminée. Engagée dans les mouvements révolutionnaires marxistes, elle devra s’exiler à Moscou, dans les dernières années de l’URSS, puis à Paris. Arin, descendant d’une famille aristocratique, a suivi la voie tracée pour lui, s’élevant dans les sphères du pouvoir. Ce livre est à la fois une introduction à l’histoire récente de la Turquie, une réflexion sur l’engagement, les désillusions, et le passage du temps. Plusieurs niveaux se mélangent. Autour du couple principal se déploient de nombreux personnages que l’on a le temps d’apprécier. J’ai beaucoup aimé cette lecture. Attention : mention de torture et de violences sexuelles.
Un pavé qui m’a occupé plus d’une semaine, mais ça en valait le coup ! À travers l’histoire parallèle de deux amants très différents, on plonge dans l’histoire politique agitée de la Turquie des années 60 aux années 90. Ülkü est une femme entière déterminée. Engagée dans les mouvements révolutionnaires marxistes, elle devra s’exiler à Moscou, dans les dernières années de l’URSS, puis à Paris. Arin, descendant d’une famille aristocratique, a suivi la voie tracée pour lui, s’élevant dans les sphères du pouvoir. Ce livre est à la fois une introduction à l’histoire récente de la Turquie, une réflexion sur l’engagement, les désillusions, et le passage du temps. Plusieurs niveaux se mélangent. Autour du couple principal se déploient de nombreux personnages que l’on a le temps d’apprécier. J’ai beaucoup aimé cette lecture.
Attention : mention de torture et de violences sexuelles.
"Maman je t’en supplie, dis-je en twi. Je te supplie d’arrêter. Je te supplie de …
J’ai eu un peu de mal à pénétrer dans ce royaume. D’abord parce qu’il est très différent du premier roman de Yaa Gyasi, que j’avais adoré. Là où No Home enchaînait des portraits en quelques dizaines de pages, Sublime royaume est plus lent (trop ?). Ensuite, parce qu’il reprend des thèmes d’autres livres lus ces dernières semaines (femme d’Afrique de l’Ouest émigrée aux États-Unis, relation entre une femme et sa mère, addiction aux opioïdes…), et j’ai ressenti une certaine lassitude. Enfin, parce que Gifty, l’héroïne, passe beaucoup de temps à réfléchir à son rapport à la religion, pas trop mon truc. Au final, je n’étais probablement pas dans de bonnes dispositions pour apprécier ce livre, mais ça a été une lecture agréable, avec d’intéressantes réflexions sur les rapports entre science et religion, et sur les possibilités des neurosciences. Attention, Gifty fait des recherche sur le cerveau en pratiquant des expériences …
J’ai eu un peu de mal à pénétrer dans ce royaume. D’abord parce qu’il est très différent du premier roman de Yaa Gyasi, que j’avais adoré. Là où No Home enchaînait des portraits en quelques dizaines de pages, Sublime royaume est plus lent (trop ?). Ensuite, parce qu’il reprend des thèmes d’autres livres lus ces dernières semaines (femme d’Afrique de l’Ouest émigrée aux États-Unis, relation entre une femme et sa mère, addiction aux opioïdes…), et j’ai ressenti une certaine lassitude. Enfin, parce que Gifty, l’héroïne, passe beaucoup de temps à réfléchir à son rapport à la religion, pas trop mon truc. Au final, je n’étais probablement pas dans de bonnes dispositions pour apprécier ce livre, mais ça a été une lecture agréable, avec d’intéressantes réflexions sur les rapports entre science et religion, et sur les possibilités des neurosciences.
Attention, Gifty fait des recherche sur le cerveau en pratiquant des expériences peu agréables sur des souris.
D’où viennent les inégalités et pourquoi perdurent-elles ? Pour répondre à ces questions, le livre …
Résumer en une BD de 150 page une somme de plus de 1000 est une mission impossible, j’étais curieux de voir comment Claire Alet avait relevé le défi. Je n’ai pas vraiment été convaincu par le choix scénaristique, évoquer 250 ans d’évolution du capitalisme à travers une famille française, mais j’ai trouvé cet album pédagogique et plaisant. Comme je pars de zéro en sciences économiques, j’ai appris plein de choses. Par contre, les quelques propositions de Piketty qui concluent l’ouvrage sont désespérément réformistes et très loin de ma formation à base de réquisition des moyens de production. J’aime bien les formats comme celui-ci, inspiré de la revue dessinée, qui arrivent à expliquer quelques concepts tout en restant accessibles.
Après avoir travaillé en Alaska avec le peuple Gwich'in, Nastassja Martin a franchi le détroit …
Je découvre sur la notice de la médiathèque que ce livre est pour un « public motivé ». Effectivement, je n’ai aucune notion d’anthropologie, et il m’a fallu de la motivation, car le texte alterne descriptions de terrain et réflexions théoriques faisant appel à nombre de notions qui me sont inconnues. Mais malgré la difficulté, j’ai trouvé cette lecture passionnante. Je m’attendais à un manuel de retour à la nature, à une existence de chasse et de cueillette, mais ça n’est pas vraiment ça. À travers la vie de quelques individus, et leur expérience singulière, Nastassja Martin évoque également nos relations avec les autres espèces, via l’animisme. Et la difficile adaptation à un monde en train de s’effondrer, alors que nous avons perdu une bonne partie de notre mémoire. Ce fut une lecture ardue mais vraiment stimulante, qui fait évoluer mon regard.
Je découvre sur la notice de la médiathèque que ce livre est pour un « public motivé ». Effectivement, je n’ai aucune notion d’anthropologie, et il m’a fallu de la motivation, car le texte alterne descriptions de terrain et réflexions théoriques faisant appel à nombre de notions qui me sont inconnues.
Mais malgré la difficulté, j’ai trouvé cette lecture passionnante. Je m’attendais à un manuel de retour à la nature, à une existence de chasse et de cueillette, mais ça n’est pas vraiment ça. À travers la vie de quelques individus, et leur expérience singulière, Nastassja Martin évoque également nos relations avec les autres espèces, via l’animisme. Et la difficile adaptation à un monde en train de s’effondrer, alors que nous avons perdu une bonne partie de notre mémoire. Ce fut une lecture ardue mais vraiment stimulante, qui fait évoluer mon regard.
Je m'énerve quand les humains ne valorisent pas mon travail, mais un excès de reconnaissance …
Attention, ce septième tome des aventures d’AssaSynth se situe dans la continuité du cinquième. L’inconvénient est qu’il en reprend beaucoup d’éléments que j’avais oubliés, mais ça n’empêche pas vraiment de comprendre l’intrigue, assez mince. Je trouve que c’est un tome un peu superflu, on commence à tourner en rond. L’élément intéressant de ce nouvel opus est que suite à ses aventures précédentes sur la planète, l’AssaSynth souffre de stress post-traumatique. À part ça, une peu de baston vite expédiée, des piques échangées avec EVE… Une lecture que j’oublierais sans doute rapidement mais qui était bienvenue pour me changer un peu les idées.
L'inventaire des rêves, c'est avant tout la naissance de quatre grandes héroïnes, quatre femmes puissantes …
Je sors de ce roman un peu déçu, au regard de mes précédentes lectures de Chimamanda Ngozi Adichie et des critiques enthousiastes que ce bouquin a reçues, je m’attendais à autre chose. Elle dresse ici successivement l’inventaire des rêves de quatre femmes, mais je n’ai pas réussi à m’intéresser aux deux premières. Chia est une riche héritière nigériane vivant aux États-Unis, passant sa vie à voyager en rêvant du grand amour et de devenir écrivaine. Le récit de ses amours m’a vite lassé et j’ai failli laisser tomber le livre. Son amie Zikora est une brillante avocate, en proie aux injonctions sociales à se marier et devenir mère, mais son histoire est balayée assez rapidement. Heureusement, les deux derniers portraits m’ont semblé beaucoup plus intéressants. Avec le personnage de Kadiatou, Adichie veut rendre justice à Nafissatou Diallo, en inventant sa vie avant et après son viol dans une chambre d’hôtel, …
Je sors de ce roman un peu déçu, au regard de mes précédentes lectures de Chimamanda Ngozi Adichie et des critiques enthousiastes que ce bouquin a reçues, je m’attendais à autre chose. Elle dresse ici successivement l’inventaire des rêves de quatre femmes, mais je n’ai pas réussi à m’intéresser aux deux premières. Chia est une riche héritière nigériane vivant aux États-Unis, passant sa vie à voyager en rêvant du grand amour et de devenir écrivaine. Le récit de ses amours m’a vite lassé et j’ai failli laisser tomber le livre. Son amie Zikora est une brillante avocate, en proie aux injonctions sociales à se marier et devenir mère, mais son histoire est balayée assez rapidement. Heureusement, les deux derniers portraits m’ont semblé beaucoup plus intéressants. Avec le personnage de Kadiatou, Adichie veut rendre justice à Nafissatou Diallo, en inventant sa vie avant et après son viol dans une chambre d’hôtel, en la sortant du fait divers et de l’image qu’on bâtit les défenseurs de son adversaire pour lui redonner sa part d’humanité. Ce récit est poignant. Enfin, Omelogor, cousine de Chia, est un personnage complexe et passionnante, à la fois brillante et qui s’encombre peu de scrupules. Dans la dernière partie, elle se livre à une charge virulente contre la gauche « woke ». Ça peut faire grincer des dents mais c’est une critique qu’il faut je crois écouter.
Au final, j’ai eu l’impression de lire trois romans, l’un sentimentaliste dans la veine des parties de Americanah qui m’avaient le moins plu, et deux que j’ai beaucoup aimés. Et je sais bien qu’en disant ça, me j’inscris tout à fait dans les critiques d’Omelogor, un point de vue de gauchiste blanc qui ne veut lire sous la plume d’autrices Noires que ce qui va à peu près dans son sens. Merci Omelogor pour la claque, j’espère que je ne vais pas trop vite l’oublier.
Quand j'ai eu dix-huit ans, Uncle Sam m'a dit qu'il aimerait bien mettre un uniforme …
Un album découvert grâce aux Ignorants de Davodeau et que j’ai trouvé intéressant d’un point de vue sociologique et artistique. La seconde guerre mondiale et l’après-guerre vues par les yeux d’un troufion étasunien ordinaire, qui n’a pratiquement pas tiré un coup de feu de tout le conflit. Les longs mois d’instruction, les pérégrinations entre les Étas-Unis et l’Europe, les rencontres. Il ne se passe pas grand chose, une vie ordinaire. Je me suis parfois ennuyé, parfois été touché, et finalement, je crois que j’ai apprécié ce récit de la « grande histoire » à travers les yeux d’un gens qui l’a vécue.
Un album découvert grâce aux Ignorants de Davodeau et que j’ai trouvé intéressant d’un point de vue sociologique et artistique. La seconde guerre mondiale et l’après-guerre vues par les yeux d’un troufion étasunien ordinaire, qui n’a pratiquement pas tiré un coup de feu de tout le conflit. Les longs mois d’instruction, les pérégrinations entre les Étas-Unis et l’Europe, les rencontres. Il ne se passe pas grand chose, une vie ordinaire. Je me suis parfois ennuyé, parfois été touché, et finalement, je crois que j’ai apprécié ce récit de la « grande histoire » à travers les yeux d’un gens qui l’a vécue.
Quel avenir pour notre planète ? À en croire les milliardaires de la Silicon Valley, …
Un album que je n’ai malheureusement pas trouvé très convainquant. Je suis persuadé depuis longtemps de la nécessité d’une décroissance et espérais trouver ici des arguments allant en ce sens. Mais je suis sorti de ma lecture avec davantage de doutes. Ce qui finalement n’est pas plus mal ;-) Le livre présente différentes écoles de pensée, une histoire de l’utilisation des ressources, et est de ce point de vue intéressant. Mais le sujet est tellement vaste qu’il est difficile d’en faire le tour en si peu de pages, et j’ai trouvé que les divers points de vue manquaient d’argumentation. Un peu frustrant par rapport à ce que j’en attendais, mais ça apporte malgré tout beaucoup d’informations et des pistes à creuser. Côté dessins, Vincent Perriot se fait plaisir, avec notamment des hommages à Mœbius, et c’est agréable. Je ne sorti de cette lecture un peu frustré, mais en la laissant …
Un album que je n’ai malheureusement pas trouvé très convainquant. Je suis persuadé depuis longtemps de la nécessité d’une décroissance et espérais trouver ici des arguments allant en ce sens. Mais je suis sorti de ma lecture avec davantage de doutes. Ce qui finalement n’est pas plus mal ;-) Le livre présente différentes écoles de pensée, une histoire de l’utilisation des ressources, et est de ce point de vue intéressant. Mais le sujet est tellement vaste qu’il est difficile d’en faire le tour en si peu de pages, et j’ai trouvé que les divers points de vue manquaient d’argumentation. Un peu frustrant par rapport à ce que j’en attendais, mais ça apporte malgré tout beaucoup d’informations et des pistes à creuser. Côté dessins, Vincent Perriot se fait plaisir, avec notamment des hommages à Mœbius, et c’est agréable. Je ne sorti de cette lecture un peu frustré, mais en la laissant infuser je pense qu’elle était utile.
"Loctudy, septembre 1963, la station balnéaire se vide de ses derniers résidents estivaux. Seuls Albert, …
Difficile de parler de cette BD sans divulgâcher l’intrigue. Disons que c’est une jolie histoire d’amour et d’émancipation dans la france des années 60, sous le patronage de Marius Jacob ;-) Le dessin un peu désuet rend parfaitement compte de l’ambiance de l’époque et accompagne avec délicatesse les premiers émois. J’ai bien aimé.
Difficile de parler de cette BD sans divulgâcher l’intrigue. Disons que c’est une jolie histoire d’amour et d’émancipation dans la france des années 60, sous le patronage de Marius Jacob ;-) Le dessin un peu désuet rend parfaitement compte de l’ambiance de l’époque et accompagne avec délicatesse les premiers émois.
J’ai bien aimé.
« Déjà, je me suis mis au monde tout seul. Ils étaient trois ou quatre …
J’ai longtemps hésité à ouvrir ce roman : je garde un mauvais souvenir des passages de David Copperfield lus lorsque j’étais môme et craignais un récit où le sort ne cessait de s’acharner sur un mômr. Mais on est chez Barbara Kingsolver, et quels que soient les coups que prennent ses personnages, l’espoir n’est jamais loin, généralement sous la forme de gens qui redonnent foi en l’humanité. Ça n’est pas mon livre préféré de BK, simple affaire de goût, mais c’est un grand roman, dont je recommande vivement la lecture, ne serait-ce que pour mieux comprendre le pays qui a ces dernières années largement soutenu Trump. À son habitude, BK nous emmène chez les Rednecks, les péquenauds, les gens à qui on a tout volé et que tout le monde méprise, qui tombent comme des mouches mais réussissent malgré tout à survivre. En toile de fond, le scandale des opioïdes, …
J’ai longtemps hésité à ouvrir ce roman : je garde un mauvais souvenir des passages de David Copperfield lus lorsque j’étais môme et craignais un récit où le sort ne cessait de s’acharner sur un mômr. Mais on est chez Barbara Kingsolver, et quels que soient les coups que prennent ses personnages, l’espoir n’est jamais loin, généralement sous la forme de gens qui redonnent foi en l’humanité. Ça n’est pas mon livre préféré de BK, simple affaire de goût, mais c’est un grand roman, dont je recommande vivement la lecture, ne serait-ce que pour mieux comprendre le pays qui a ces dernières années largement soutenu Trump. À son habitude, BK nous emmène chez les Rednecks, les péquenauds, les gens à qui on a tout volé et que tout le monde méprise, qui tombent comme des mouches mais réussissent malgré tout à survivre. En toile de fond, le scandale des opioïdes, ici vécu à la première personne. C’est un récit dur, mais pas glauque, et comme toujours plein d’empathie, peuplé par une galerie de gens profondément attachant·e. Un roman qui m’a bien remué, entre colère et grands sourires.
«À la maison la débâcle a commencé lorsque Jaja, mon frère, n'est pas allé communier …
Le premier livre de Chimamanda Ngozi Adichie un texte riche. C’est un roman d’initiation, où deux ados, sœur et frère, découvrent qu’il existe un autre monde que celui de leur père, chrétien intégriste. C’est une dénonciation du fondamentalisme religieux (mais pas de la religion, omniprésente). Et un tableau de la vie au Nigéria dans les années 90, entre coups d’état à répétition et débrouille pour survivre. Les personnages sont complexes et attachantes, l’écriture pleine de vie, j’ai beaucoup aimé !
(attention : mentions de violences sur des enfants)
Le premier livre de Chimamanda Ngozi Adichie un texte riche. C’est un roman d’initiation, où deux ados, sœur et frère, découvrent qu’il existe un autre monde que celui de leur père, chrétien intégriste. C’est une dénonciation du fondamentalisme religieux (mais pas de la religion, omniprésente). Et un tableau de la vie au Nigéria dans les années 90, entre coups d’état à répétition et débrouille pour survivre. Les personnages sont complexes et attachantes, l’écriture pleine de vie, j’ai beaucoup aimé !
(attention : mentions de violences sur des enfants)
Inspiré d’un fait divers, La saison des ouragans s’ouvre sur la découverte d’un cadavre. Dans …
Un texte qui m’a fait penser à Le Tiers Pays, de Karina Sainz Borgo. Un lieu similaire, quelque part en Amérique Latine, ici probablement le Mexique. Et une violence omniprésente, éprouvante, tant physique que symbolique. C’est une lecture dure, tant sur le fond que la forme. Pour éclairer un meurtre, on découvre successivement plusieurs des protagonistes au cours d’interminables monologues, sur des pages et des pages qui nous font plonger sans respiration dans ce que l’humanité a de plus sordide. Malgré sa dureté, j’ai apprécié cette lecture, je me suis laissé prendre au style et j’ai serré les dents. La fameuse beauté des chants désespérés. Mais je ne la recommanderais pas à tout le monde.
Michelle Zauner vit à Philadelphie et jongle entre trois jobs alimentaires et un groupe de …
Attention : nombreuses mentions de nourriture non végétarienne et de voyages en avion.
Un livre manifestement largement autobiographique, qui parle de deuil, de relation entre une fille et sa mère, de la difficulté d’être entre deux cultures (sa mère est coréenne, son père étasunien, et elle voyage entre les deux pays) et, un peu, de rock indépendant. Pour se souvenir de sa mère, l’autrice entreprend d’essayer d’apprendre sa cuisine, ce qui nous vaut de longs chapitres sur les ingrédients et la préparation de plats coréens. Je ne suis pas plus que ça amateur de nourriture asiatique, donc j’avoue avoir parfois trouvé le temps un peu long. Et pourtant, le ton, mélange d’autodérision et de tendresse, m’a accroché, le personnage de Michelle est attachant, j’ai bien aimé cette lecture un peu triste mais pleine d’amour.
Attention : nombreuses mentions de nourriture non végétarienne et de voyages en avion.
Un livre manifestement largement autobiographique, qui parle de deuil, de relation entre une fille et sa mère, de la difficulté d’être entre deux cultures (sa mère est coréenne, son père étasunien, et elle voyage entre les deux pays) et, un peu, de rock indépendant. Pour se souvenir de sa mère, l’autrice entreprend d’essayer d’apprendre sa cuisine, ce qui nous vaut de longs chapitres sur les ingrédients et la préparation de plats coréens. Je ne suis pas plus que ça amateur de nourriture asiatique, donc j’avoue avoir parfois trouvé le temps un peu long. Et pourtant, le ton, mélange d’autodérision et de tendresse, m’a accroché, le personnage de Michelle est attachant, j’ai bien aimé cette lecture un peu triste mais pleine d’amour.
La Tante Encarna porte tout son poids sur ses talons aiguilles au cours des nuits …
Un beau texte, manifestement largement autobiographique, mêlant souvenirs d’enfance et portraits touchants. Elle évoque la vie d’une femme trans en Argentine au tournant du millénaire, l’enfance dans un petit village, l’arrivée à la ville, la prostitution et la sororité de la petite bande de prostituées trans. C’est tantôt violent (mentions de viol et violences sexuelles), tantôt tendre, écrit dans une jolie langue pleine de réalisme poétique. En fond se dévoile toute l’hypocrisie de la société à l’égard des transsexuelles, aimées dans l’obscurité, vilipendées à la lumière. La succession d’anecdotes, de tranches de vie, peint un tableau plein d’empathie de ces sœurs. J’ai trouvé ce récit touchant.