GilB a noté Le voyage d'Anna Blume : 5 étoiles
Le voyage d'Anna Blume de Paul Auster
[4e de couverture] In the Country of Last Things est le titre original du Voyage d’Anna Blume. De ce …
Je lis beaucoup de SF et de BD mais aussi de la littérature japonaise et américaine. Déjà utilisateur de Bookwyrm, je repars à zéro sur cette nouvelle instance. Je suis aussi sur Mastodon
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[4e de couverture] In the Country of Last Things est le titre original du Voyage d’Anna Blume. De ce …
Ce roman m'avait beaucoup marqué la première fois que je l’ai lu il y a plus de vingt ans. Je le trouve toujours aussi fort. C’est une lettre écrite par Anna à son amoureux. Elle est partie à 19 ans à la recherche de son frère dans le « pays des choses dernières » et elle s’y est perdue elle aussi. C’est un récit de survie dans une ville en proie à l’effondrement. Où les humain·es deviennent des prédateurs ou des proies. Où l’altruisme est dangereux ou peut sauver une vie. Où plus rien n’a de constance, pas même soi-même. Écrit en 1987, il s’agissait d’une dystopie. Mais presque 40 ans plus tard cela résonne avec l’actualité et décrit le quotidien des gens dans un certain nombre de pays.
[4e de couverture] Dix petites filles dans dix stations en orbite autour de la Lune, derniers espoirs de l'humanité morte …
Ça n'arrive pas souvent mais là, même en insistant, je n'ai pas réussi à apprécier ce roman. Trop de rancœur, de rage et de solitude pour moi. Je n'ai pas éprouvé d'empathie (ce n'est sans doute pas le but), le récit est intéressant mais trop âpre à mon goût.
Emily St. John Mandel renouvelle le thème classique du voyage dans le temps à sa manière unique, dans une histoire …
Emily St. John Mandel renouvelle le thème classique du voyage dans le temps à sa manière unique, dans une histoire …
Ce que tu dois comprendre, Gaspery, c’est qu’il n’est pas nécessaire d’être quelqu’un d’abominable pour tenter délibérément de changer la ligne du temps. Il suffit d’un instant de faiblesse. Juste un instant, pas plus. Et quand je dis faiblesse, peut-être faudrait-il plutôt entendre compassion.
— La Mer de la Tranquillité de Emily St. John Mandel (Page 189)
Raphaëlle est garde-forestière. Elle vit seule avec Coyote, sa chienne, dans une roulotte au cœur de la forêt du Kamouraska, …
[4e de couverture] Sabine est aide à domicile auprès de personnes âgées, Yao manutentionnaire pour une grande enseigne dans un …
Certaines chansons dictent ainsi leur loi. Leur interprète n’a alors plus qu’à s’incliner. Il en devient l’instrument, lui qui pensait qu’elles étaient à son service. Qu’il s’y refuse, et on n’entendra plus qu’elles, leur silence, le son de leur absence dans un concert. Le précédent du « Twenty Two Bar » m’avait servi de leçon. Une fois, mais pas deux.
— Ma vie en morceaux de Dominique Ané (Page 122)
Pour la chanson Rendez-nous la lumière
Tu te souviens de ce que tu m’as dit avant mon départ. William a disparu, as-tu dit, et si énergiquement que je cherche je ne le retrouverai jamais. Voilà tes paroles. Alors je t’ai répondu que ce que tu disais m’était égal, que j’allais retrouver mon frère. Et puis je suis montée sur cet horrible bateau et je t’ai quitté. Il y a combien de cela ? Je ne peux plus m’en souvenir. Des années et des années, me semble-t-il. Mais à vue de nez, seulement. Je n’en fait pas mystère. J’ai perdu la piste et jamais rien ne me remettra dans le bon chemin.
— Le voyage d'Anna Blume de Paul Auster (Page 10)
[4e de couverture] In the Country of Last Things est le titre original du Voyage d’Anna Blume. De ce …
« – Mon secret, c’est que je hais les gens, dit la femme avec une grande sincérité, et pour le coup elle plut à Mirella. – Tout le monde ? – Sauf peut-être deux ou trois personnes. A votre tour. – Mon secret, c’est que je voudrais tuer un homme. » Était-ce vrai ? Mirella n’en était pas sûre. En tout cas, ça avait l’accent de la vérité. La diseuse de bonne aventure scruta le visage de Mirella, comme pour déterminer s’il s’agissait d’une boutade. « Un homme en particulier ? » Elle eut un sourire incertain – Vous plaisantez, hein ? S’il vous plaît, dites moi que vous plaisantez ? – mais Mirella ne lui rendit pas son sourire. « Oui répondit Mirella. Un homme en particulier. » Le fait de l’exprimer donnait corps à son affirmation.
— La Mer de la Tranquillité de Emily St. John Mandel (Page 77)
Alice n’a jamais vu une chose pareille : un musée qui n’expose rien ; mais qui impose, sans contrainte apparente, son espace et son temps au visiteur ; presque inexistant en tant que tel, puisque déduit à une présence élémentaire, aérienne, aquatique, minérale ; un lieu vide et cependant plein, accueillant et doux, archaïque et contemporain. Quand elle relève la tête, Alice s’aperçoit que le couple est parti ; il y a une dizaine de visiteurs sous la coupole : de vieilles dames japonaises studieuses, une famille italienne qui murmure, comme à l’église, et dont les enfants, saisis par la singulière beauté du lieu, rêvent, méditent, contemplent.
— Dejima de Stéphane Audeguy (Page 251)
A propos de l’œuvre Matrix du musée d’art de Teshima dans la partie III Alice
Soudain une vitalité immense l’envahit : l’acuité de sa vue, sa tonicité musculaire, la finesse de son ouïe, la sensibilité presque douloureuse aux odeurs d’encens des boutiques l’enivrent. Elle quitte le sanctuaire d’un pas léger, et ce n’est qu’en arrivant devant le vitrine d’un grand magasin moderne du centre-ville qu’elle peut s’observer de pied : elle se trouve jeune, mince, plutôt jolie. Sa carte d’identité lui apprend qu’elle se prénomme désormais Kumiko, un document soigneusement plié et rangé dans son portefeuille précise qu’elle bénéficie du statut de pupille de la nation japonaise. Elle se saisit d’un journal qui dépasse d’une corbeille à papier, et qui indique que nous sommes à la fin de la trente-neuvième année de l’ère Showa et, dans le comput occidental, le 25 septembre de l’an 1964.
— Dejima de Stéphane Audeguy (Page 148)
Dans la partie II Kinoko