Très bon polar. On découvre Smokey Dalton, détective noir de Memphis, qui est chargé par une jeune femme blanche, Laura Hataway, pour découvrir pourquoi sa mère lui a fait un leg. Cette enquête se déroule tandis que la grève des éboueurs de Memphis s'éternise et que Martin Luther King vient la soutenir en mai 1968, et se fera assassiner au début du mois d'Avril toujours à Memphis. Smokey et Laura doivent affronter un passé qui les transforme en victimes. Le parcours de Smokey pour comprendre pourquoi il figure sur le testament nous permet de découvrir l'état du racisme qui gangrène les USA. A la fois, avant guerre dans les Etats du Sud, mais aussi durant les années soixante avec les luttes pour les Droits Civiques et contre le racisme, l'apparition des Black Panthers et la réaction violente du pouvoir blanc.
Critiques et Commentaires
Retraité, lecteur d'un peu de tout. Plutôt des polars, des romans et des essais, politiques ou historiques, et des BD... Sur Mastodon @Opla@pouet.chapril.org Sur Diaspora ex_pla_principal@diaspora-fr.org
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Arsène a terminé la lecture de La route de tous les dangers par Kris NELSCOTT
Arsène a publié une critique de The long good-bye (Sur un air de navaja) par Raymond Chandler
un privé qui ne s'en laisse pas compter
5 étoiles
Ce que j'aime dans les romans de Chandler, comme dans ceux d'autres auteurs comme Ross MacDonald ou Leo Malet, c'est leur sens de l'intrigue. A haque fois, on a l'impression de comprendre ce qui a pu se passer, qui est l'assassin, etc. et puis, l'auteur nous rappelle un élément qui ne colle pas. Tandis que les flics, les truands, les autorités ou les puissants apparaissent et compliquent les choses jusqu'à ce qu'on ait à nouveau l'impression de savoir le fin mot de l'histoire. Et puis, non il y a cet indice qui relance le tout. Tant et si bien qu'il faut aller jusqu'au bout pour comprendre le fin mot de l'histoire et combien P. Marlowe est un type bien, propre sur lui qui ne s'en laisse pas compter.
Arsène a terminé la lecture de La chambre du fils par Jorn Lier Horst (Une enquête de William Wisting, #6)
Une nouvelle enquête de William Wisting aidée, comme à l'accoutumée par sa fille Line, pour découvrir d'où proviennent ces cartons de billets. Ils ont été découverts dans le chalet d'un ancien homme politique, décédé d'une crise cardiaque. Une question se pose : ces neuf cartons qui renferment une fortune en dollars, euros et couronnes, ont-ils servi à influencer cet homme lorsqu'il était ministre ? Mais, du coup, d'où cet argent sort-il ? Petit à petit, les éléments découverts en font sortir d'autres de l'ombre et entraînent d'autres questions. Comment cet argent issu d'un braquage est-il entré en sa possession ? Et ce jeune homme disparu en 2003, le même jour que le braquage, y a-t-il un rapport avec cet événement ? Le puzzle s'assemble et met en pleine lumière les agissements de personnes qui auraient préféré rester anonymes.
Arsène a publié une critique de Céleste (seconde partie) par Chloé Cruchaudet
Céleste devient indispensable
Ce second volume est la suite de celui lu en mars 2023. Il décrit le temps où Céleste partage la vie de Marcel Proust entre l'obtention du prix Goncourt et sa mort. Elle continue à le servir, mais en tant que gouvernante cette fois avec des gages plus élevés et sa sœur la rejoint dans cette tâche. On est moins dans la description du monde qui est contenu dans ses livres, que celle du quotidien de l'écrivain et la complicité qu'il a avec Céleste.
Arsène a terminé la lecture de Le liseur par Bernhard Schlink
C'est après avoir vu le film qui en avait été tiré que j'ai eu envie de lire le livre. L'histoire en est simple. Le jeune Mickaël, 15 ans, rencontre par hasard Hanna, une femme seule de 35 ans. Ils ont une liaison, Mickaël tombe amoureux d'elle et lui fait la lecture. Quelques mois après elle disparaît sans qu'il ne sache pourquoi. Étudiant en Droit, il assiste à un procès de gardiennes du camp d'Auschwitz et la reconnaît parmi les accusées. Celles-ci l'accablent et l'accusent d'être la responsable de la mort des femmes qu'elles convoyaient lors d'un incendie et notamment d'avoir écrit le rapport retrouvé dans les archives. Mickaël comprend alors qu'elle accepte cette responsabilité car elle a honte d'avouer être analphabète. Condamnée, des années durant il lui envoie des cassettes des livres qu'il lui lit, mais jamais il ne lui écrit (alors qu'il sait qu'elle a appris depuis) ni ne …
C'est après avoir vu le film qui en avait été tiré que j'ai eu envie de lire le livre. L'histoire en est simple. Le jeune Mickaël, 15 ans, rencontre par hasard Hanna, une femme seule de 35 ans. Ils ont une liaison, Mickaël tombe amoureux d'elle et lui fait la lecture. Quelques mois après elle disparaît sans qu'il ne sache pourquoi. Étudiant en Droit, il assiste à un procès de gardiennes du camp d'Auschwitz et la reconnaît parmi les accusées. Celles-ci l'accablent et l'accusent d'être la responsable de la mort des femmes qu'elles convoyaient lors d'un incendie et notamment d'avoir écrit le rapport retrouvé dans les archives. Mickaël comprend alors qu'elle accepte cette responsabilité car elle a honte d'avouer être analphabète. Condamnée, des années durant il lui envoie des cassettes des livres qu'il lui lit, mais jamais il ne lui écrit (alors qu'il sait qu'elle a appris depuis) ni ne lui rend visite. Elle se pend le matin de sa sortie de prison, il ne l'a revue que quelques jours auparavant sans échanger vraiment avec elle, il ne retrouve plus la femme qu'elle était encore dans ses souvenirs. Il y a beaucoup de réflexions sur les relations de la jeunesse allemande avec leurs aînés sur le nazisme, leur rapport avec cette monstruosité, la responsabilité de beaucoup d'entre eux dans ce qui s'est passé. Mais en réalité, le livre parle surtout du sentiment de vide qui habite Mickaël, d'absence de sentiments envers Hanna, de l'incompréhension de ce qu'elle était et du pourquoi de ses actes. Il n'arrive pas à se détacher de cette relation amoureuse envers elle, qui s'est terminée sans un mot, par surprise et l'a laissé comme anesthésié. Il ne s'agit pas vraiment d'une incompréhension de ce que Hanna avait fait vis-à-vis des détenues, mais plutôt de ne pas avoir pu réellement construire une véritable relation car ce qu'il lui reproche en fait c'est de lui avoir caché qu'elle était analphabète et de ne pas avoir eu le courage de le dire lors du procès. Or lui l'avait compris pendant le procès et n'avait rien révélé pour ne pas la trahir. Il s'est donc senti responsable de cette dissimulation et coupable en même temps qu'elle. Tout alors s'est figé dans un monde sans autre sentiment que la culpabilité, du coup il devient historien du Droit, il ne peut être ni juge ni avocat, lui envoie les cassettes des livres qu'il lit, rompt avec sa femme et n'a pas vraiment de relation avec sa fille et se mure dans un silence absolu d'où Hannah ne peut le sortir. Elle renonce alors à vivre car il ne peut plus y avoir de relation entre eux à construire ni à entretenir en dehors de ce faux-semblant qu'il a établi.
Arsène a publié une critique de Touche pas à mon peuple par Claire Sécail
le populisme de TPMP
5 étoiles
Cécile Sécail, chercheuse au CNRS dans le domaine des médias, propose ici une lecture critique du dispositif mis en œuvre par Cyril Hanouna au sein des médias de Bolloré. Elle montre, comment il s'est mis en scène comme animateur charismatique dans ses émissions, dont la plus connue est TPMP. Elle montre surtout comment il détourne la démocratie, la parole réfléchie pour favoriser les lieux communs sous prétexte de divertissement. Mais surtout, comment il favorise les valeurs de l'extrême-droite sous couvert de populisme et renforce le maintien d'un système politique au service des capitalistes.
Arsène a terminé la lecture de Touche pas à mon peuple par Claire Sécail
Cécile Sécail, chercheuse au CNRS dans le domaine des médias, propose ici une lecture critique du dispositif mis en œuvre par Cyril Hanouna au sein des médias de Bolloré. Elle montre, comment il s'est mis en scène comme animateur charismatique dans ses émissions, dont la plus connue est TPMP. Elle montre surtout comment il détourne la démocratie, la parole réfléchie pour favoriser les lieux communs sous prétexte de divertissement. Mais surtout, comment il favorise les valeurs de l'extrême-droite sous couvert de populisme et renforce le maintien d'un système politique au service des capitalistes.
Arsène a publié une critique de Le venin dans la plume par Gérard Noiriel
description de la grammaire utilisée par les polémistes
5 étoiles
G. Noiriel decortique ici les éléments qui font la réussite de ces polémistes d'extrême droite, racistes, xénophobes et antisémites. Il reprend leurs parcours personnels, issus de milieux modestes er frustrés de n'avoir jamais été ni reconnus ni acceptés dans le monde culturel et savant. Du coup, ils arrivent à saisir les travers négatifs de toute une partie de la population et à les mettre en avant grâce à leur talent d'écriture et surtout leur manière de provoquer, injurier leurs adversaires. Jamais ils n'apportent un raisonnement rigoureux, ne font état de recherches élaborées par les universitaires. Ils se contentent de répéter ad nauseam leurs propres propos, dénaturant ceux de leurs adversaires et se présentant comme des victimes de la bien-pensance qui les empêche d'exprimer la vérité cachée qu'ils sortent de leur chapeau. Cette grammaire utilisée par les polémistes d'extrême droite ne peut peut être combattue qu'en la retournant pour favoriser un …
G. Noiriel decortique ici les éléments qui font la réussite de ces polémistes d'extrême droite, racistes, xénophobes et antisémites. Il reprend leurs parcours personnels, issus de milieux modestes er frustrés de n'avoir jamais été ni reconnus ni acceptés dans le monde culturel et savant. Du coup, ils arrivent à saisir les travers négatifs de toute une partie de la population et à les mettre en avant grâce à leur talent d'écriture et surtout leur manière de provoquer, injurier leurs adversaires. Jamais ils n'apportent un raisonnement rigoureux, ne font état de recherches élaborées par les universitaires. Ils se contentent de répéter ad nauseam leurs propres propos, dénaturant ceux de leurs adversaires et se présentant comme des victimes de la bien-pensance qui les empêche d'exprimer la vérité cachée qu'ils sortent de leur chapeau. Cette grammaire utilisée par les polémistes d'extrême droite ne peut peut être combattue qu'en la retournant pour favoriser un autre discours. On peut certes s'appuyer sur des recherches historiques ou sociologiques mais, sans reprendre l'humiliation ou l'injure (leurs armes favorites) retourner les représentations pour montrer en quoi nous ne sommes que des etres humains porteurs des mêmes droits et des mêmes valeurs, en quoi nous nous ressemblons.
Arsène a publié une critique de Le venin dans la plume par Gérard Noiriel
description de la grammaire de polémistes
5 étoiles
G. Noiriel decortique ici les éléments qui font la réussite de ces polémistes d'extrême droite, racistes, xénophobes et antisémites. Il reprend leurs parcours personnels, issus de milieux modestes er frustrés de n'avoir jamais été ni reconnus ni acceptés dans le monde culturel et savant. Du coup, ils arrivent à saisir les travers négatifs de toute une partie de la population et à les mettre en avant grâce à leur talent d'écriture et surtout leur manière de provoquer, injurier leurs adversaires. Jamais ils n'apportent un raisonnement rigoureux, ne font état de recherches élaborées par les universitaires. Ils se contentent de répéter ad nauseam leurs propres propos, dénaturant ceux de leurs adversaires et se présentant comme des victimes de la bien-pensance qui les empêche d'exprimer la vérité cachée qu'ils sortent de leur chapeau. Cette grammaire utilisée par les polémistes d'extrême droite ne peut peut être combattue qu'en la retournant pour favoriser un …
G. Noiriel decortique ici les éléments qui font la réussite de ces polémistes d'extrême droite, racistes, xénophobes et antisémites. Il reprend leurs parcours personnels, issus de milieux modestes er frustrés de n'avoir jamais été ni reconnus ni acceptés dans le monde culturel et savant. Du coup, ils arrivent à saisir les travers négatifs de toute une partie de la population et à les mettre en avant grâce à leur talent d'écriture et surtout leur manière de provoquer, injurier leurs adversaires. Jamais ils n'apportent un raisonnement rigoureux, ne font état de recherches élaborées par les universitaires. Ils se contentent de répéter ad nauseam leurs propres propos, dénaturant ceux de leurs adversaires et se présentant comme des victimes de la bien-pensance qui les empêche d'exprimer la vérité cachée qu'ils sortent de leur chapeau. Cette grammaire utilisée par les polémistes d'extrême droite ne peut peut être combattue qu'en la retournant pour favoriser un autre discours. On peut certes s'appuyer sur des recherches historiques ou sociologiques mais, sans reprendre l'humiliation ou l'injure (leurs armes favorites) retourner les représentations pour montrer en quoi nous ne sommes que des etres humains porteurs des mêmes droits et des mêmes valeurs, en quoi nous nous ressemblons.
Arsène a publié une critique de Au nom de la loi par Valère Staraselski
Rappel de la Loi Gayssot sur le négationnisme
4 étoiles
Didier Daenincks et Valère Staraselski publient cet opuscule d'une soixantaine de pages pour rappeler la nécessité de la Loi Gayssot votée le 30 juin 1990 au vu de la montée des actes raciste, antisémites et xénophobes. Il s'agit bien de lutter contre les propos négationnistes quant aux actes définis et qualifiés comme tels lors des procès à Nuremberg contre les dirigeants nazis et non d'une volonté d'établir une vérité officielle. Et l'on combien avec la prolifération des propos tenus par des membres de l'ED niant ou minimisant ce qui s'est passé alors.
Arsène a noté Un peu de bois et d'acier : 5 étoiles
Arsène a publié une critique de Ce grand dérangement par Didier Leschi (Tracts Grand Format)
Plaidoyer de l'action gouvernementale...
Didier Leschi est un haut fonctionnaire, directeur général de l'Office Français de l'Immigration et de l'Intégration. Jeune, il était militant dans les milieux trotskistes et par la suite, il s'est fortement rapproché de Chevènement. Du coup, par moments, il reprend des phraséologies d'extrême gauche pour les inclure dans une forme de bien-pensance... Il reprend les explications et les justifications du gouvernement (pourrait-il en être autrement ?). Beaucoup de chiffres sont fournis, mais dans le cours des phrases, sans jamais donner de références ni de tableaux qui pourraient permettre de les assembler, les comparer, les organiser et leur donner sens. A certaines étapes de son discours, je pense notamment à tout son point sur le logement, il fait un diagnostic très juste du phénomène de paupérisation de villes qui accueillent une forte proportion d'immigrés lesquels forment de fait des sortes de communautés et à la difficulté extrême de redonner des liens …
Didier Leschi est un haut fonctionnaire, directeur général de l'Office Français de l'Immigration et de l'Intégration. Jeune, il était militant dans les milieux trotskistes et par la suite, il s'est fortement rapproché de Chevènement. Du coup, par moments, il reprend des phraséologies d'extrême gauche pour les inclure dans une forme de bien-pensance... Il reprend les explications et les justifications du gouvernement (pourrait-il en être autrement ?). Beaucoup de chiffres sont fournis, mais dans le cours des phrases, sans jamais donner de références ni de tableaux qui pourraient permettre de les assembler, les comparer, les organiser et leur donner sens. A certaines étapes de son discours, je pense notamment à tout son point sur le logement, il fait un diagnostic très juste du phénomène de paupérisation de villes qui accueillent une forte proportion d'immigrés lesquels forment de fait des sortes de communautés et à la difficulté extrême de redonner des liens vivants à la mixité sociale. Mais à part de dire que c'est difficile de répartir cette population dans tout le territoire, idem pour le problème de la scolarisation, où il se contente de souligner l'évitement de la carte scolaire (et pierre dans le jardin des enseignants qui seraient les premiers à le faire), comme pour la présence des médecins dont les diplômes sont obtenus à l'étranger et qui permettent au service public de santé de fonctionner (mais ce n'est que la faute du numerus clausus), pas grand-chose comme amorce de réflexion, je n'ose dire de solution. Tout son discours vise à donner le sentiment que l'État fait de son mieux pour accueillir des populations immigrées de manière très humaine, qu'il respecte à tout point de vue les Droits des personnes, qu'il subit des critiques injustes notamment des associations qui, sous prétexte de générosité, l'empêchent de mener ses missions correctement comme la reconduite aux frontières ou même la lutte contre les mafias des passeurs. Je n'ai pas été sensible à la remise en cause du "grand remplacement" car je n'ai pas vraiment identifié les passages où il en est question (peut-être que mon point de vue était trop partial). À de nombreuses reprises, j'ai eu le sentiment qu'il éludait certains aspects qui pouvaient aller à l'encontre de sa défense de la politique menée (par exemple, il ne fait nulle mention de l'agence Frontex lorsqu'il parle de la politique menée au niveau européen, ou même de l'aide à apporter aux pays comme la Grèce, ou l'Italie dans l'accueil des migrants). Il présente l'Europe et la France, comme des terres accueillantes qui ne peuvent recevoir toute cette population qui bénéficie (en France particulièrement) de tout un tas de services gratuits principalement l'Aide Médicale d'État, mais jamais il ne mentionne le fait que les migrants, notamment sans-papiers, participent à la production de richesses, paient aux impôts, souscrivent aux cotisations sociales... et reçoivent moins en retour globalement. Quant au Racisme, ou à la Laïcité, il y a peu de réflexion pour entamer des discussions (hormis les références faites au Pape). Bref, c'est décevant ! Mais je pense qu'il y aurait matière à publier une argumentation en réponse à ce plaidoyer.
Arsène a noté Ce grand dérangement : 2 étoiles
Ce grand dérangement de Didier Leschi (Tracts Grand Format)
«Ce n'est pas trahir ses convictions humanistes que de faire le départ entre le réel et l'utopie ; ce n'est …