GilB a noté La ménagerie de papier : 5 étoiles

La ménagerie de papier de Ken Liu
[4e de couverture] Serait-il possible de décrypter les algorithmes de l’amour ? Peut-être les tentaculaires compagnies de l’Internet y parviendront-elles …
Je lis beaucoup de SF et de BD mais aussi de la littérature japonaise et américaine. Déjà utilisateur de Bookwyrm, je repars à zéro sur cette nouvelle instance. Je suis aussi sur Mastodon
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[4e de couverture] Serait-il possible de décrypter les algorithmes de l’amour ? Peut-être les tentaculaires compagnies de l’Internet y parviendront-elles …

[4e de couverture] Serait-il possible de décrypter les algorithmes de l’amour ? Peut-être les tentaculaires compagnies de l’Internet y parviendront-elles …
Elle plaque la feuille sur la table, face vierge exposée, et la plie. Intrigué, j’arrête de pleurer pour l’observer. Ma mère retourne le papier et le plie de nouveau, avant de le border, de le plisser, de le rouler et de le tordre jusqu’à ce qu’il disparaisse entre ses mains en coupe. Puis elle porte ce petit paquet à sa bouche et y souffle comme dans un ballon. « Kan, dit-elle. Laohu. » Elle pose les mains sur la table, puis elle les écarte. Un tigre se dresse là, gros comme deux poings réunis. Son pelage arbore le motif du papier, sucres d’orge rouges et sapins de Noël sur fond blanc. J’effleure ce qu’a créé Maman. Sa queue bat et il se jette, joueur, sur mon doigt.
— La ménagerie de papier de Ken Liu (Page 251 - 252)
Dans la nouvelle La Ménagerie de papier
Une détective augmentée et dépendante de son régulateur pour brider ses émotions, un meurtrier méthodique et dénué de tout affect, dans un monde où les améliorations technologiques du corps humain sont devenues normales. Ken Liu aborde la notion d’humanité dans un registre plus sombre et déprimant que les autres nouvelles parues chez Le Bélial’ (collection Une heure-lumière) ou le recueil La ménagerie de papier. J’ai apprécié les personnages, essentiellement féminins, et la progression. Mais j’ai trouvé cette nouvelle un peu trop mécanique et froide.

Klara est une AA, une Amie Artificielle, un robot de pointe ultraperformant créé spécialement pour tenir compagnie aux enfants et …
J'ai apprécié ce roman. L'auteur adopte et déploie le point de vue de la protagoniste principale, une androïde achetée pour accompagner une adolescente malade. Sa perception de notre monde et des humains est très singulière.
J'ai apprécié ce roman. L'auteur adopte et déploie le point de vue de la protagoniste principale, une androïde achetée pour accompagner une adolescente malade. Sa perception de notre monde et des humains est très singulière.

[4e de couverture] Un médecin américain en mission au XIXe siècle, des étudiants de l’université de Thammsat confrontés aux répressions …
– Le problème d’identité, c’est ça ? – Exactement. La question de savoir qui est qui et si nous sommes ou non ce que nous croyons être. Tout ce qui arrive à Quinn dans ce livre – et aussi aux personnages des deux autres – procède d’un d’un déshabillage, d’une réduction à un état extrême nudité où on est obligé de se confronter à qui on est. Ou à qui on n’est pas. Finalement, ça revient au même.
— Le carnet rouge suivi de L'art de la faim de Paul Auster (Page 372)
Dans Conversation avec Joseph Mallia à propos de la Trilogie new-yorkaise
Dans le même ordre d’idées, bien que cela se passe en un temps plus ramassé (quelques mois au lieu de vingt ans), un autre ami, R. m’a parlé d’un livre introuvable qu’il s’était efforcé en vain de dénicher, écumant librairies et catalogues à la recherche de ce qui devait être une œuvre exceptionnelle, qu’il avait grande envie de lire ; et il m’a raconté comment, un après-midi qu’il cheminait dans la ville, il avait pris un raccourci en traversant Grand Central Station, gravi l’escalier menant à Vanderbilt Avenue et aperçu une jeune femme debout devant la balustrade de marbre avec un livre devant elle : celui-là même sur lequel il tentait si désespérément de mettre la main. Bien qu’il ne soit pas dans ses habitudes d’adresser la parole à des inconnus, R. trouva la coïncidence trop étourdissante pour garder le silence. – Croyez-le ou non, dit-il à la jeune femme, j’ai cherché ce livre partout. – Il est merveilleux, répondit-elle, Je viens d’en achever la lecture. – Savez-vous où je pourrais m’en procurer un autre exemplaire ? demanda R. Je ne peux pas vous dire ce que cela signifierait pour moi. – Celui-ci est à vous, répliqua la jeune femme. – Mais c’est le vôtre protesta R. – C’était le mien, dit-elle, mais maintenant je l’ai terminé. Je suis venue ici pour vous le donner.
— Le carnet rouge suivi de L'art de la faim de Paul Auster (Page 28)
Récit nº6 dans Le carnet rouge
J'ai passé un bon moment à lire le problème des trois corps. C'est bien écrit, avec une structure narrative intéressante qui fait qu'on rentre facilement dans l'histoire. J'ai beaucoup apprécié de lire un livre chinois, dans un contexte et une histoire qui change du tout-étatunien de la science fiction, que je connais mal et que j'ai trouvé vraiment intéressant. Le côté science-fiction "dure" est aussi plaisant, on comprends dès le départ qu'il est féru de physique et qu'on va se plonger dans des questions théoriques, et ça fait du bien. Maintenant venons aux aspects négatifs : déjà il faut bien le dire, si j'ai trouvé que c'était un bon livre, je ne comprends pas sa réputation internationale, il y a plusieurs points (comme la société des tri***) que je trouve assez bancals et pas très crédibles. Si le sujet est amené de manière originale et prenante, on en arrive au …
J'ai passé un bon moment à lire le problème des trois corps. C'est bien écrit, avec une structure narrative intéressante qui fait qu'on rentre facilement dans l'histoire. J'ai beaucoup apprécié de lire un livre chinois, dans un contexte et une histoire qui change du tout-étatunien de la science fiction, que je connais mal et que j'ai trouvé vraiment intéressant. Le côté science-fiction "dure" est aussi plaisant, on comprends dès le départ qu'il est féru de physique et qu'on va se plonger dans des questions théoriques, et ça fait du bien. Maintenant venons aux aspects négatifs : déjà il faut bien le dire, si j'ai trouvé que c'était un bon livre, je ne comprends pas sa réputation internationale, il y a plusieurs points (comme la société des tri***) que je trouve assez bancals et pas très crédibles. Si le sujet est amené de manière originale et prenante, on en arrive au final à un scénario assez classique dans la science fiction et que j'ai trouvé un peu décevant. Enfin, le côté physique prenant du début finit par être pesant dans les derniers chapitres (comme avec les protons à 11 dimensions qui m'ont clairement perdus). Évidemment, je vais lire les deux livres suivants pour me faire une idée de la trilogie et peut-être que je me rangerais à l'avis dithyrambique de pas mal de mondes. Mais en attendant, ça m'a pas fait tomber de ma chaise. (Il faut sans doute également noter que l'auteur a apparemment apporté son soutien à la politique chinoise au Xinjiang d'après le New Yorker)

[4e de couverture] In the Country of Last Things est le titre original du Voyage d’Anna Blume. De ce …
Je n'ai jamais compris pourquoi nous nous sommes séparées, même si le fait que je voulais des enfants y était probablement pour quelque chose. Je ne l'ai pas revue depuis la Gay Pride Day, à Washington, en 1975. C'était il y a longtemps, mais j'ai gardé la chemise. Elle me rappelle celle que j'ai été à un moment donné.
— La baleine solitaire de Leslie Jamison (Page 294)
Extrait de « Pièce nº 6 : Chemise impression cachemire San Francisco, Californie » dans le texte Le musée des cours brisés
Extrait de « Pièce nº 6 : Chemise impression cachemire San Francisco, Californie » dans le texte Le musée des cours brisés
Une suite de textes souvent très personnels sur des sujets qui tiennent à cœur à l'autrice : la solitude, la vie à deux, les déceptions amoureuses, les troubles alimentaires, être mère, … Un de lecteurs de ses premiers textes lui a reproché son "excessive honnêteté". C'est d'une honnêteté incroyable effectivement. Les contextes et lieux sont très nord-américains (New York, Las Vegas, le blizzard ...). Mais son propos est extrêmement lucide et touchant. Elle se dévoile, ne cache rien de ses erreurs et errances. Elle nous amène à réfléchir avec elle sur notre vision des choses, sur notre rapport aux autres. On l'accompagne, elle nous accompagne dans sa compréhension d'elle-même et du monde.
Une suite de textes souvent très personnels sur des sujets qui tiennent à cœur à l'autrice : la solitude, la vie à deux, les déceptions amoureuses, les troubles alimentaires, être mère, … Un de lecteurs de ses premiers textes lui a reproché son "excessive honnêteté". C'est d'une honnêteté incroyable effectivement. Les contextes et lieux sont très nord-américains (New York, Las Vegas, le blizzard ...). Mais son propos est extrêmement lucide et touchant. Elle se dévoile, ne cache rien de ses erreurs et errances. Elle nous amène à réfléchir avec elle sur notre vision des choses, sur notre rapport aux autres. On l'accompagne, elle nous accompagne dans sa compréhension d'elle-même et du monde.

[Résumé éditeur] Par quoi sommes-nous hantés ? Qu’est-ce qui nous définit mieux que ce qu’on désire, ce qu’on a perdu, …