GilB veut lire Central Station par Lavie Tidhar
Central Station de Lavie Tidhar
Boris Chong vit sur Mars depuis de nombreuses années. A son retour sur Terre, il atterrit à Central Station, un …
Je lis beaucoup de SF et de BD mais aussi de la littérature japonaise et américaine. Déjà utilisateur de Bookwyrm, je repars à zéro sur cette nouvelle instance. Je suis aussi sur Mastodon
Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre
Boris Chong vit sur Mars depuis de nombreuses années. A son retour sur Terre, il atterrit à Central Station, un …
"LE VELO, C'EST POUR S'AMUSER et ça grille les feux rouges. C'est culturel. Ca ne marchera jamais en France." "Le …
[Résumé éditeur] « Conserve cette colère. Les mères révoltées élèvent des filles assez féroces pour combattre des loups. » Un …
Après les terribles meurtres de la maison De Wautier, le monde d’Amalia Van Esqwill s’est écroulé. Considérés comme les principaux …
[4e de couverture] « On n’écrit plus ainsi de nos jours. Pourquoi s’en donnerait-on la peine du reste, puisque les …
[4e de couverture] « On n’écrit plus ainsi de nos jours. Pourquoi s’en donnerait-on la peine du reste, puisque les …
On l’appelait Yi la Laie parce qu’elle avait passé son enfance à se battre contre des sangliers pour le plaisir. Quand elle était encore bébé, pour blesser sa mère avec qui il s’était disputé, son père emporta Yi et l’abandonna dans la forêt, persuadé qu’un sanglier de passage n’en ferait qu’une bouchée. Sa famille la crut morte pendant cinq ans. La sixième année, elle s’en revint vêtue d’une peau de sanglier avec à la main une lance faite d’un pin entier, une laie grasse jetée sur l’épaule. Elle offrit l’animal à sa mère afin qu’elle le fît rôtir pour le dîner de son retour et, de sa lance, elle conduisit son père dans les montagnes pour voir s’il s’en sortirait mieux qu’un bébé. Ce ne fut pas le cas. Il se fit dévorer. Pendant quelques temps, Yi la Laie vécut avec sa mère et la famille de celle-ci à Chifeng. Elle demeura fort sauvage, cependant, si bien qu’un jour vint à elle et lui dit qu’elle n’était pas adaptée à la vie au village de Chifeng.
— Entre les méandres de Nghi Vo (Les archives des Collines-Chantantes, #3) (Page 61)
[4e de couverture] « On n’écrit plus ainsi de nos jours. Pourquoi s’en donnerait-on la peine du reste, puisque les …
'3896'. Le IVe Reich étend son pouvoir sur le monde entier. La société est divisée en deux catégories : les …
Un roman assez déroutant et qui sera éprouvant dans les premiers chapitres pour les personnes sensibles à la souffrance animale et humaine (avec des descriptions détaillées de mise à mort et de débitage). L'auteur décrit une société non technologique, post-nazie, post-humaniste et organisée autour de l'élevage et la consommation des stors, espèce d'ascendance humaine mais considérée comme animale. On suit la prise de conscience de Dima, un journaliste de La Voix du Reich, journal officiel du gouvernement, confronté à ses sentiments et doutes face à la société dans laquelle il ne se retrouve plus. Et aussi par l'intimité naissante et de plus en plus pressante avec Macha, une store de son élevage. Cela résonne avec beaucoup d'interrogations actuelles : la consommation de viande (de manière qui pourra choquer), l'indifférence face à la souffrance, l'acception des différences, la remise en cause de la société dans laquelle on vit, le pouvoir …
Un roman assez déroutant et qui sera éprouvant dans les premiers chapitres pour les personnes sensibles à la souffrance animale et humaine (avec des descriptions détaillées de mise à mort et de débitage). L'auteur décrit une société non technologique, post-nazie, post-humaniste et organisée autour de l'élevage et la consommation des stors, espèce d'ascendance humaine mais considérée comme animale. On suit la prise de conscience de Dima, un journaliste de La Voix du Reich, journal officiel du gouvernement, confronté à ses sentiments et doutes face à la société dans laquelle il ne se retrouve plus. Et aussi par l'intimité naissante et de plus en plus pressante avec Macha, une store de son élevage. Cela résonne avec beaucoup d'interrogations actuelles : la consommation de viande (de manière qui pourra choquer), l'indifférence face à la souffrance, l'acception des différences, la remise en cause de la société dans laquelle on vit, le pouvoir de la propagande.
Lorsqu’il fut parti, je retournai dans le jardin et m’étendis sur la chaise longue. À travers le feuillage épais agité par le petit vent apparaissaient les taches de lumière du soleil couchant. Les abeilles bourdonnaient encore. Pendant un petit moment, je ne pensai à rien et je me sentis bien. Je vivais en dehors du temps et de l’espace. Je m’efforçais de vivre comme cela depuis que ma femme et moi avions construit cette ferme. Je n’arrivais pas à croire que Doubov était ici un instant auparavant. Doubov, ce n’était pas seulement Doubov, il avait apporté et remporté avec lui tout un monde. Un autre monde, qui n’étais pas le mien. Les stors, les êtres humains, l’exploitation, la viande, la cannibalisme, la sainteté, l’innocence, la monstruosité. Ce monde était en train de perdre forme, se divisait en deux, en trois sous mes yeux, se désintégrait en plusieurs parties… Je m’endormis à la minute où je me sentis libre de tout.
— Macha ou le IVe Reich de Jaroslav Melnik (Page 102)
Agonie est sorcière. Félicité, passeuse de fantômes. Le silence dure depuis trente ans entre ces deux filles de berger, jusqu'au …
'3896'. Le IVe Reich étend son pouvoir sur le monde entier. La société est divisée en deux catégories : les …
J’ai dévoré ce livre ! Pourtant, la forme est aride — 600 pages d’un bloc sans respirations — et l’intrigue principale tourne autour d’une histoire d’amour, pas vraiment ma came. Mais l’univers méticuleusement décrit est lui passionnant. Nous sommes dans une centaine d’année. L’essentiel du continent africain, Katiopa, est depuis peu réunifié. À travers le parcours des personnages, on découvre le lent travail qui a mené à cette unification, les débats politiques sur les moyens de bâtir une nouvelle nation, sur ses propres bases, les difficultés à surmonter… Parmi les problèmes à régler, la présence sur le territoire de réfugiés français, qui ont fuit le multiculturalisme et refusent le moindre contact avec la société katiopienne. C’est une utopie en construction, méticuleusement décrite. Pas une utopie pour faire rêver les gauchistes, mais avec d’autres références, d’autres valeurs, un monde alternatif avec des côtés désirables et d’autres moins.
La langue du récit …
J’ai dévoré ce livre ! Pourtant, la forme est aride — 600 pages d’un bloc sans respirations — et l’intrigue principale tourne autour d’une histoire d’amour, pas vraiment ma came. Mais l’univers méticuleusement décrit est lui passionnant. Nous sommes dans une centaine d’année. L’essentiel du continent africain, Katiopa, est depuis peu réunifié. À travers le parcours des personnages, on découvre le lent travail qui a mené à cette unification, les débats politiques sur les moyens de bâtir une nouvelle nation, sur ses propres bases, les difficultés à surmonter… Parmi les problèmes à régler, la présence sur le territoire de réfugiés français, qui ont fuit le multiculturalisme et refusent le moindre contact avec la société katiopienne. C’est une utopie en construction, méticuleusement décrite. Pas une utopie pour faire rêver les gauchistes, mais avec d’autres références, d’autres valeurs, un monde alternatif avec des côtés désirables et d’autres moins.
La langue du récit est un mélange de français et de mots de nombreuses langues du Continent (le lexique final est utile), contribuant au dépaysement.
J’ai beaucoup aimé ce voyage, très riche pour nourrir l’imaginaire à d’autres sources que celles de l’occident.
[4e de couverture] Émotattoo : tatouage à l’encre électronique qui se connecte au système nerveux.
Le milliardaire ⊕ veut reprendre …