Retraité, lecteur d'un peu de tout. Plutôt des polars, des romans et des essais, politiques ou historiques, et des BD...
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Un regard absolument nécessaire pour qui s'intéresse aux quartiers et villes populaires
5 étoiles
Ce travail remarquable effectué à Grigny par les deux sociologues sur les 10 années qui ont suivi les attentats de 2015 est remarquable. D'abord il se lit presque comme un roman, il est constitué de dizaines de témoignages, de discussions, d'échanges, de documents rassemblés et mis en relation, contextualisés comme il est nécessaire de le rappeler dans tout travail de cette envergure. Mais et c'est ça peut-être le plus important, il donne à voir ce qu'on ne voit pas, ce qui fait la vie ensemble, ce qui fait société, ce qui fait humanité. Toutes ces vies, ces adultes, ces enfants qui vivent là, se croisent, y travaillent, ne font que passer, y reviennent, c'est ça qui s'exprime ici, la solidarité malgré tout, la recherche de soutien les uns aux autres. Ce partage d'expériences tellement diverses car trop souvent ignorées voire méprisées, c'est le tissu de notre vie à tous, bien …
Ce travail remarquable effectué à Grigny par les deux sociologues sur les 10 années qui ont suivi les attentats de 2015 est remarquable. D'abord il se lit presque comme un roman, il est constitué de dizaines de témoignages, de discussions, d'échanges, de documents rassemblés et mis en relation, contextualisés comme il est nécessaire de le rappeler dans tout travail de cette envergure. Mais et c'est ça peut-être le plus important, il donne à voir ce qu'on ne voit pas, ce qui fait la vie ensemble, ce qui fait société, ce qui fait humanité. Toutes ces vies, ces adultes, ces enfants qui vivent là, se croisent, y travaillent, ne font que passer, y reviennent, c'est ça qui s'exprime ici, la solidarité malgré tout, la recherche de soutien les uns aux autres. Ce partage d'expériences tellement diverses car trop souvent ignorées voire méprisées, c'est le tissu de notre vie à tous, bien loin des clichés vus, ressassés à n'en plus finir. Malgré les années que j'ai passées, que ce soit professionnellement ou en y habitant et en y restant encore aujourd'hui comme bénévole, dans ces quartiers populaires qu'on taxe d'une image dégradée, violente où la misère est là, j'ai quand même eu l'impression d'être passé à côté de beaucoup de richesses.
Les années cinquante, le décor d'une vie de famille surprenante
4 étoiles
C'est le 2ème volume de la seconde trilogie de Pierre Lemaitre où l'on suit la famille Pelletier dans les années cinquante. Louis et sa femme Angèle habitent toujours Beyrouth et gèrent l'entreprise familiale de savons. Louis a le projet d'aider Lulu, un employé, de devenir champion de boxe. François, amant de Nine, est en proie aux doutes sur cet amour, que lui cache-t-elle ? Pourtant il réussit pleinement dans son travail au Journal et relance l'enquête du meurtre de Mary Simpson. Sa sœur, Hélène, fait son trou aussi dans le même journal et après une série d'articles retantissante va s'occuper d'un barrage qui s'achève et dont la conséquence est la mort d'un village. Plusieurs péripéties forment l'essentiel de son travail: elle est enceinte, comment avorter, qui est cet improbable ingénieur Destouches chargé de la mise en eau et l'évacuation du village et enfin que veut ce correspondant local qui l'accompagne... …
C'est le 2ème volume de la seconde trilogie de Pierre Lemaitre où l'on suit la famille Pelletier dans les années cinquante.
Louis et sa femme Angèle habitent toujours Beyrouth et gèrent l'entreprise familiale de savons. Louis a le projet d'aider Lulu, un employé, de devenir champion de boxe.
François, amant de Nine, est en proie aux doutes sur cet amour, que lui cache-t-elle ? Pourtant il réussit pleinement dans son travail au Journal et relance l'enquête du meurtre de Mary Simpson.
Sa sœur, Hélène, fait son trou aussi dans le même journal et après une série d'articles retantissante va s'occuper d'un barrage qui s'achève et dont la conséquence est la mort d'un village. Plusieurs péripéties forment l'essentiel de son travail: elle est enceinte, comment avorter, qui est cet improbable ingénieur Destouches chargé de la mise en eau et l'évacuation du village et enfin que veut ce correspondant local qui l'accompagne...
En fin il y a Jean, Bouboule, qui est en proie à ses envies de meurtres de femmes, soumis à sa femme Geneviève, odieuse, qui ne supporte pas leur petite fille Colette, et dont le magasin, place de la République lui procure tant d'angoisse et dont le gérant est de la même engeance que sa femme.
Pierre Lemaitre fait de ce livre un bon témoignage de ces années cinquante qui sont traversées par une modernisation avec la construction de barrages dont on oublie les conséquences humaines, tandis que les problèmes de pouvoir d'achat se posent avec une illusion autour d'une consommation possible qui satisfasse tout le monde, tandis que l'avortement reste un tabou toujours dans les suites de Vichy!
L'édition en ma possession ne comportait que le discours sur le colonialisme ! Ce court texte de Césaire que Danièle Obono suggérait de relire date du début des années cinquante. Je crois qu'il a dû être complété par la suite au vu de certaines références qui sont du milieu des années cinquante. Je dois dire que je ne le connaissais pas, et pourtant il est du même ordre que d'autres textes comme ceux de James Baldwin. Il est cinglant dans sa description du colonialisme français principalement et surtout de ce rapport qui est fait avec le nazisme, dont on s'offusque parce qu'il s'en est pris aux "Blancs"! Il cite de nombreux hommes politiques contemporains, des journalistes ou des auteurs littéraires qui colportent ce colonialisme et ce racisme, cette violence vis-à-vis d'autres populations, d'autres cultures considérées comme inférieures ou bonnes seulement à servir l'Occident, l'Europe... En passant il fustige le texte …
L'édition en ma possession ne comportait que le discours sur le colonialisme !
Ce court texte de Césaire que Danièle Obono suggérait de relire date du début des années cinquante. Je crois qu'il a dû être complété par la suite au vu de certaines références qui sont du milieu des années cinquante.
Je dois dire que je ne le connaissais pas, et pourtant il est du même ordre que d'autres textes comme ceux de James Baldwin. Il est cinglant dans sa description du colonialisme français principalement et surtout de ce rapport qui est fait avec le nazisme, dont on s'offusque parce qu'il s'en est pris aux "Blancs"!
Il cite de nombreux hommes politiques contemporains, des journalistes ou des auteurs littéraires qui colportent ce colonialisme et ce racisme, cette violence vis-à-vis d'autres populations, d'autres cultures considérées comme inférieures ou bonnes seulement à servir l'Occident, l'Europe...
En passant il fustige le texte de Mannoni "Le racisme revisité - Madagascar 1947" et met en avant "Maldoror" de Lautréamont.
Il avance tellement d'idées que l'on pourrait reprendre tant elles semblent d'actualité, notamment sur cette notion de civilisation occidentale...
Ce petit essai qui date de 2012 m'a fait regarder les choses d'une toute autre manière. Comme beaucoup, j'étais resté sur cet objectif d'obtenir la paix par la création d'un Etat Palestinien au côté d'un État d'Israël. D'autant qu'avec le massacre des Palestiniens dans la bande de Gaza, tandis que les destructions et occupations illégales des colons en Cisjordanie ou à Jérusalem-Est deviennent permanentes, depuis l'incursion criminelle de groupes armés du Hamas qui a servi de prétexte au génocide en cours, je ne voyais pas d'issue. En effet, pour qu'il y ait un État il faut plusieurs conditions : une autorité reconnue (on peut toujours penser que l'Autorité Palestinienne en est la figure), un peuple (les Palestiniens en font la dure expérience depuis des dizaines d'années), et un territoire. Or de ce point de vue, le morcellement et la réduction comme peau de chagrin du territoire identifié comme Palestinien, avec …
Ce petit essai qui date de 2012 m'a fait regarder les choses d'une toute autre manière. Comme beaucoup, j'étais resté sur cet objectif d'obtenir la paix par la création d'un Etat Palestinien au côté d'un État d'Israël. D'autant qu'avec le massacre des Palestiniens dans la bande de Gaza, tandis que les destructions et occupations illégales des colons en Cisjordanie ou à Jérusalem-Est deviennent permanentes, depuis l'incursion criminelle de groupes armés du Hamas qui a servi de prétexte au génocide en cours, je ne voyais pas d'issue.
En effet, pour qu'il y ait un État il faut plusieurs conditions : une autorité reconnue (on peut toujours penser que l'Autorité Palestinienne en est la figure), un peuple (les Palestiniens en font la dure expérience depuis des dizaines d'années), et un territoire. Or de ce point de vue, le morcellement et la réduction comme peau de chagrin du territoire identifié comme Palestinien, avec la création de dizaines de routes qui relient des colonies disséminées quand elles ne sont pas créées pour couper intentionnellement la bande Gaza par exemple, tout ceci m'amène à douter d'une possible unité d'un territoire soumis à l'Autorité Palestinienne.
Et ce livre m'a fait prendre conscience d'une part, que cette utopie de la création d'un État Palestinien n'a jamais véritablement avancé même après les accords d'Oslo. D'autre part, que l'ensemble du territoire est déjà sous la domination de l'état d'Israël lequel régente l'ensemble des ressources en eau, en électricité, établit un système d'apartheid avec des autorisations de travailler pour les Palestiniens et les lieux où ils le peuvent, contrôle toutes les frontières (cf. les conflits avec la Syrie et l'annexion du Golan, les incursions militaires au Liban, les attaques en Iran, au Qatar... et l'arraisonnement des bateaux de la flotille qui cherche à briser le blocus de Gaza). Du coup, ce mythe de création d'un État Palestinien sert d'autres intérêts que ceux des Palestiniens et des Israéliens, et permet aux gouvernements, notamment occidentaux mais aussi Arabes de continuer leur commerce avec Israël lequel ne peut exister que par le financement d'une armée par les USA entre autres, tout en refusant d'appliquer TOUTES les résolutions de l'ONU et de contourner le Droit International (Cours Internationale de Justice, Tribunal Pénal International,...).
Donc ce texte explore d'abord ce soi-disant partage de territoire, puis à qui sert l'usage de ce mythe, envisage le seul État d'Israël comme État uniquement juif, fait le point sur les arguments contre l'État Commun, et rappelle l'ancienneté de cet objectif politique.
Ce petit essai qui date de 2012 m'a fait regarder les choses d'une toute autre manière. Comme beaucoup, j'étais resté sur cet objectif d'obtenir la paix par la création d'un Etat Palestinien au côté d'un État d'Israël. D'autant qu'avec le massacre des Palestiniens dans la bande de Gaza, tandis que les destructions et occupations illégales des colons en Cisjordanie ou à Jérusalem-Est deviennent permanentes, depuis l'incursion criminelle de groupes armés du Hamas qui a servi de prétexte au génocide en cours, je ne voyais pas d'issue. En effet, pour qu'il y ait un État il faut plusieurs conditions : une autorité reconnue (on peut toujours penser que l'Autorité Palestinienne en est la figure), un peuple (les Palestiniens en font la dure expérience depuis des dizaines d'années), et un territoire. Or de ce point de vue, le morcellement et la réduction comme peau de chagrin du territoire identifié comme Palestinien, avec …
Ce petit essai qui date de 2012 m'a fait regarder les choses d'une toute autre manière. Comme beaucoup, j'étais resté sur cet objectif d'obtenir la paix par la création d'un Etat Palestinien au côté d'un État d'Israël. D'autant qu'avec le massacre des Palestiniens dans la bande de Gaza, tandis que les destructions et occupations illégales des colons en Cisjordanie ou à Jérusalem-Est deviennent permanentes, depuis l'incursion criminelle de groupes armés du Hamas qui a servi de prétexte au génocide en cours, je ne voyais pas d'issue.
En effet, pour qu'il y ait un État il faut plusieurs conditions : une autorité reconnue (on peut toujours penser que l'Autorité Palestinienne en est la figure), un peuple (les Palestiniens en font la dure expérience depuis des dizaines d'années), et un territoire. Or de ce point de vue, le morcellement et la réduction comme peau de chagrin du territoire identifié comme Palestinien, avec la création de dizaines de routes qui relient des colonies disséminées quand elles ne sont pas créées pour couper intentionnellement la bande Gaza par exemple, tout ceci m'amène à douter d'une possible unité d'un territoire soumis à l'Autorité Palestinienne.
Et ce livre m'a fait prendre conscience d'une part, que cette utopie de la création d'un État Palestinien n'a jamais véritablement avancé même après les accords d'Oslo. D'autre part, que l'ensemble du territoire est déjà sous la domination de l'état d'Israël lequel régente l'ensemble des ressources en eau, en électricité, établit un système d'apartheid avec des autorisations de travailler pour les Palestiniens et les lieux où ils le peuvent, contrôle toutes les frontières (cf. les conflits avec la Syrie et l'annexion du Golan, les incursions militaires au Liban, les attaques en Iran, au Qatar... et l'arraisonnement des bateaux de la flotille qui cherche à briser le blocus de Gaza). Du coup, ce mythe de création d'un État Palestinien sert d'autres intérêts que ceux des Palestiniens et des Israéliens, et permet aux gouvernements, notamment occidentaux mais aussi Arabes de continuer leur commerce avec Israël lequel ne peut exister que par le financement d'une armée par les USA entre autres, tout en refusant d'appliquer TOUTES les résolutions de l'ONU et de contourner le Droit International (Cours Internationale de Justice, Tribunal Pénal International,...).
Donc ce texte explore d'abord ce soi-disant partage de territoire, puis à qui sert l'usage de ce mythe, envisage le seul État d'Israël comme État uniquement juif, fait le point sur les arguments contre l'État Commun, et rappelle l'ancienneté de cet objectif politique.