Profil

GilB

GilB@bouquins.zbeul.fr

A rejoint ce serveur il y a 1 année, 3 mois

Je lis beaucoup de SF et de BD mais aussi de la littérature japonaise et américaine. Déjà utilisateur de Bookwyrm, je repars à zéro sur cette nouvelle instance. Je suis aussi sur Mastodon

Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre

Livres de GilB

Lectures en cours

Paul Auster, Spencer Ostrander: Pays de sang (Paperback, French language, 2023, Actes Sud) 4 étoiles

[4e de couverture] Qu’est-ce qui fait des États-Unis le pays le plus violent du monde …

Ce pays, né dans la violence, est aussi né avec un passé, cent quatre-vingts ans de préhistoire vécue dans un état de guerre perpétuelle avec les habitants des terres que nous nous sommes appropriées et de perpétuels actes d’oppression envers notre minorité asservie – les deux péchés qui nous ont suivis à travers la Révolution, sans que nous nous soyons rachetés depuis. Que cela nous plaise ou non, et indépendamment de tout le bien qu’a pu accompagner l’Amérique au cours de son existence, nous restons accablés par la honte attachée à ces péchés, ces crimes contre les principes en lesquels nous affichons notre foi.

Pays de sang de , (Page 169)

a cité Pays de sang par Paul Auster

Paul Auster, Spencer Ostrander: Pays de sang (Paperback, French language, 2023, Actes Sud) 4 étoiles

[4e de couverture] Qu’est-ce qui fait des États-Unis le pays le plus violent du monde …

Avertissement sur le contenu Mentions de mort et de suicide

a cité La Terre demeure par George R. Stewart

George R. Stewart: La Terre demeure (Paperback, French language, 2022, Éditions Gallimard) 4 étoiles

[4e de couverture] « L’allumette vivait non pas quand elle était enfermée dans la boîte, …

Oh , cria-t-elle, ne me demande plus de courage ! Je ne sais pas raisonner. Je ne suis jamais allée à l’université. Tout ce que je sais, c’est que nous avons agi pour le mieux. Si Dieu existe, si nous avons péché comme le prétend George, nous avons mal agi parce que nous sommes tels que Dieu nous a créés et je ne veux pas croire qu’Il nous tende des pièges. Toi, qui est plus instruit que George ! Ne ramène pas au milieu de nous le Dieu de colère, le Dieu de mépris, celui qui ne nous dit pas les règles du jeu et nous frappe si nous les enfreignons. Ne Le ressuscite pas. Pas toi !

La Terre demeure de  (Page 431)

Paroles de Em face à Ish dans la Deuxième partie – L'année 22

George R. Stewart: La Terre demeure (Paperback, French language, 2022, Éditions Gallimard) 4 étoiles

[4e de couverture] « L’allumette vivait non pas quand elle était enfermée dans la boîte, …

Les deux premiers jours, Ish avait été tenaillé par la peur ; le troisième, par réaction , il s’était grisé d’espace et de vitesse. Ce jour-là il n’était que calme et sérénité. Le silence qui s’était abattu sur le monde le pénétrait. Durant ses longs séjours dans les montagnes, il en avait goûté le silence sans l’analyser et ne s’était pas rendu compte que le bruit est une invention humaine. Les définitions de l’homme ne manque pas, il en ajouterait une : «  L’animal créateur de bruit. » Il n’entendait maintenant que le ronron presque imperceptible de son moteur et n’avait pas besoin de klaxonner. Pétarades de camion, sifflets de trains, vrombissements d’avions, tout s’était tu. Les petites villes aussi étaient muettes, sans sirènes, ni carillons de cloches, ni vociférations de postes de radio, ni voix humaines. Peut-être était-ce la paix de la mort, mais en tout cas c’était la paix.

La Terre demeure de  (Page 95)

George R. Stewart: La Terre demeure (Paperback, French language, 2022, Éditions Gallimard) 4 étoiles

[4e de couverture] « L’allumette vivait non pas quand elle était enfermée dans la boîte, …

Interviewé, un biologiste célèbre avait déclaré que la possibilité de maladies nouvelles tourmentait depuis longtemps les savants. Le passé en avait offert des exemples curieux mais sans gravité : la suée anglaise, la fièvre Q. En ce qui concernait l’origine de l’épidémie, trois hypothèses étaient plausibles. Elle avait peut-être été transmise à l’homme par des animaux ; ou bien elle était due à un micro-organisme nouveau, probablement un virus, produit par mutation ; on pouvait aussi croire à des émanations venues d’un laboratoire consacré aux recherches sur la guerre bactériologique et provoquée sans doute par une main criminelle. Cette dernière supposition était d’ailleurs la plus accréditée. La maladie, supposait-on, se propageait dans l’air, peut-être par d’imperceptibles poussières. L’isolement le plus rigoureux n’en mettait pas à l’abri, et c’était là le plus étrange.

La Terre demeure de  (Page 31 - 32)

Première publication en 1949

a cité La Galaxie vue du sol par Becky Chambers (Les Voyageurs, #4)

Becky Chambers: La Galaxie vue du sol (Hardcover, French language, 2023, L'Atalante) 5 étoiles

[4e de couverture] Bienvenue à Gora ! Bienvenue à l’Auberge des Cinq-Sauts ! Faites halte …

Roveg en était presque sûr, il n’y avait dans l’univers qu’une seule vérité absolue : il n’y pas d’absolu. La vie était fluide, variable, toujours en flux. Les gens – et ce mot désignait toutes les espèces intelles, biologiques ou non – étaient soumis au chaos, mais c’était une bonne chose. Le chaos était la seule conclusion raisonnable. Aucune loi n’était juste dans toutes les situations, aucune règle ne pouvait s’appliquer à tous, aucune explication n’expliquait jamais tout. Cela n’impliquait pas l’inutilité des lois et des règles, ni l’inanité des explications. Cela impliquait en revanche qu’on ne devait pas craindre de changer ce qui devait changer, car rien dans l’univers n’était jamais immuable.

La Galaxie vue du sol de  (Les Voyageurs, #4) (Page 163 - 164)