GilB a terminé la lecture de Kimchi Baguette par Silki

Kimchi Baguette de Silki
Après huit ans passés en Inde, et cinq en France, Silki s'est intéressée à la question du racisme ordinaire qu'elle …
Je lis beaucoup de SF et de BD mais aussi de la littérature japonaise et américaine. Déjà utilisateur de Bookwyrm, je repars à zéro sur cette nouvelle instance. Je suis aussi sur Mastodon
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Après huit ans passés en Inde, et cinq en France, Silki s'est intéressée à la question du racisme ordinaire qu'elle …

... naissent et demeurent libres et égaux en droit. A bord de leurs cargos aux soutes pleines d'hydrogène, les ulysses …
La végétation était pauvre à l’ombre persistante des forêts [de séquoias géants], mais au bord de la rivière, où se trouvait le vaisseau, et dans les clairières, il y avait des buissons, de la vigne et un tapis de mousse vert vif. D’autres endroits étaient envahis d’herbes leur arrivant à la taille, et il avait aperçu au loin un bosquet d’arbres à feuilles caduques lors de l’une de ses explorations. Mais pas de vie animale. Pas d’oiseaux. Pas d’insectes. Pas de poissons. Et partout, le silence. Tandis qu’il s’endormait, le silence devint une entité, un être doté de bras pour le bercer et de doigts apaisants qui s’insinuait en lui, caressant sa chair et soignant ses nerfs à vif, ses nerfs brisés.
— Demain le silence de Kate Wilhelm (Page 10)

En 1970, Kate Wilhelm imagine une époque où l'amour de la nature est synonyme de folie. Dans un monde surpeuplé, …
Une nouvelle courte et percutante sur l'attrait et la répulsion provoquée par les espaces naturels. Avec à la fin un "Synchronique du texte" bienvenu pour replacer cet écrit dans le contexte de l'année de sa sortie (1970).
Une nouvelle courte et percutante sur l'attrait et la répulsion provoquée par les espaces naturels. Avec à la fin un "Synchronique du texte" bienvenu pour replacer cet écrit dans le contexte de l'année de sa sortie (1970).
Les mots sont ceux qui me disent comment connaître, m’a-t-il un jour expliqué. C’est pourquoi je suis devenu si vieux. Je m’appelle Otto. Ça va et ça revient pareil. Sans fin nulle part mais ça recommence. Comme ça, je peux vivre deux fois, deux fois plus longtemps que personne. Aussi vous, mademoiselle. Vous avez un nom comme moi. A-n-n-a. Ça va et ça revient pareil, comme Otto pour moi. C’est pourquoi vous êtes renée. C’est une bénédiction de la chance, mademoiselle Anna. Morte vous, et je vous ai vue renée de mes yeux propres. C’est une grande et bonne bénédiction de la chance.
— Le voyage d'Anna Blume de Paul Auster (Page 182 - 183)
Je ne m’attends pas à ce que tu comprennes. Tu n’a rien vu de tout cela et même su tu essayais tu ne saurais l’imaginer. Ce sont les dernières choses. Une maison se trouve ici un jour et le lendemain elle a disparu. Une rue où on a marché hier n’est plus là aujourd’hui. Même le climat varie constamment. Un jour de soleil suivi par un jour de pluie, un jour de neige suivi par un jour de brouillard, [...]. Quand on habite dans la ville on apprend à ne compter sur rien. On ferme les yeux un instant, on se tourne pour regarder autre chose, et ce qu’on avait devant soi s’est soudain évanoui. Rien ne dure, vois-tu, pas même les pensées qu’on porte en soi. Et il ne faut pas perdre son temps à les rechercher. Lorsqu’une chose est partie, c’est définitivement.
— Le voyage d'Anna Blume de Paul Auster (Page 9)

[4e de couverture] In the Country of Last Things est le titre original du Voyage d’Anna Blume. De ce …
Ce roman m'avait beaucoup marqué la première fois que je l’ai lu il y a plus de vingt ans. Je le trouve toujours aussi fort. C’est une lettre écrite par Anna à son amoureux. Elle est partie à 19 ans à la recherche de son frère dans le « pays des choses dernières » et elle s’y est perdue elle aussi. C’est un récit de survie dans une ville en proie à l’effondrement. Où les humain·es deviennent des prédateurs ou des proies. Où l’altruisme est dangereux ou peut sauver une vie. Où plus rien n’a de constance, pas même soi-même. Écrit en 1987, il s’agissait d’une dystopie. Mais presque 40 ans plus tard cela résonne avec l’actualité et décrit le quotidien des gens dans un certain nombre de pays.
Ce roman m'avait beaucoup marqué la première fois que je l’ai lu il y a plus de vingt ans. Je le trouve toujours aussi fort. C’est une lettre écrite par Anna à son amoureux. Elle est partie à 19 ans à la recherche de son frère dans le « pays des choses dernières » et elle s’y est perdue elle aussi. C’est un récit de survie dans une ville en proie à l’effondrement. Où les humain·es deviennent des prédateurs ou des proies. Où l’altruisme est dangereux ou peut sauver une vie. Où plus rien n’a de constance, pas même soi-même. Écrit en 1987, il s’agissait d’une dystopie. Mais presque 40 ans plus tard cela résonne avec l’actualité et décrit le quotidien des gens dans un certain nombre de pays.

[4e de couverture] Dix petites filles dans dix stations en orbite autour de la Lune, derniers espoirs de l'humanité morte …
Ça n'arrive pas souvent mais là, même en insistant, je n'ai pas réussi à apprécier ce roman. Trop de rancœur, de rage et de solitude pour moi. Je n'ai pas éprouvé d'empathie (ce n'est sans doute pas le but), le récit est intéressant mais trop âpre à mon goût.
Ça n'arrive pas souvent mais là, même en insistant, je n'ai pas réussi à apprécier ce roman. Trop de rancœur, de rage et de solitude pour moi. Je n'ai pas éprouvé d'empathie (ce n'est sans doute pas le but), le récit est intéressant mais trop âpre à mon goût.

Emily St. John Mandel renouvelle le thème classique du voyage dans le temps à sa manière unique, dans une histoire …

Emily St. John Mandel renouvelle le thème classique du voyage dans le temps à sa manière unique, dans une histoire …
Ce que tu dois comprendre, Gaspery, c’est qu’il n’est pas nécessaire d’être quelqu’un d’abominable pour tenter délibérément de changer la ligne du temps. Il suffit d’un instant de faiblesse. Juste un instant, pas plus. Et quand je dis faiblesse, peut-être faudrait-il plutôt entendre compassion.
— La Mer de la Tranquillité de Emily St. John Mandel (Page 189)

Raphaëlle est garde-forestière. Elle vit seule avec Coyote, sa chienne, dans une roulotte au cœur de la forêt du Kamouraska, …